mardi 4 octobre 2022

François d’Assise, un saint ami des bêtes

 Mardi 4 octobre fête de Saint François D’Assise (1182-1226)

 


Texte de Roland Bonenfant, ofm.

Saint François d’Assise (1182-1226), populairement appelé le « Saint aux oiseaux » au siècle du romantisme, est renommé depuis toujours pour son amour extraordinaire des animaux: oiseaux, poissons, fourmis, abeilles, lapins, agneaux, loups.
Pourquoi les aimait-il ? D’abord, parce qu’ils sont créatures de Dieu. Il se plaisait à les appeler « frères » et « sœurs », puisqu’ils ont pour origine le même Créateur. On dit qu’il avait une prédilection pour les animaux souffrants et pour ceux, qui, comme les agneaux, lui rappelaient le Sauveur.
L’amour de François pour les animaux est à situer dans le contexte de sa vie: le Petit Pauvre d’Assise avait appris à s’émerveiller de tout, au terme de sa découverte du Seigneur. Son fameux poème, le « Cantique des Créatures », chante le Créateur de tous les êtres. C’est à cause de cette attention générale à notre « sœur notre Mère la Terre », qu’il a été proclamé « patron céleste des écologistes », le 29 novembre 1979.

Saint Bonaventure écrit à ce sujet:
« À force de remonter à l’Origine première de toutes choses, il avait conçu, pour elles toutes, une amitié débordante…À la Portioncule, on offrit à l’homme de Dieu une brebis, qui suivait les frères à la chapelle, et qui, – sans avoir été dressée,- faisait la génuflexion, poussait quelques bêlements devant l’autel de la Vierge, se prosternait à l’élévation… À Greccio, un lièvre préférait venir se blottir sur la poitrine de François, qui le caressait affectueusement…

Près de Venise, les oiseaux faisaient un tel vacarme durant la prière des frères que François les fit taire jusqu’à la fin des Laudes. Ils lui obéirent…À Sienne, un faisan reprit à manger et à battre des ailes en compagnie de François. À l’Alverne, les oiseaux étaient si nombreux autour de sa cellule qu’il interpréta cette farandole comme un appel à résider à cet endroit. Un faucon réveillait François pour la prière…

À Greccio, où la ville était aux prises avec les meutes de loups féroces et la grêle qui ravageait les vignes, François appela tout le monde à la conversion, -c’était le prix à payer pour être délivrés de ces fléaux. Les habitants de la ville furent témoins de la marche du saint dans la forêt, pour aller au- devant du méchant loup, qui mit sa patte dans la main de François, après s’être engagé par pacte à ne plus faire de mal à personne. »

De nombreux autres récits parlent de l’attention de frère François pour les vers de terre, les fourmis, les abeilles, les araignées, les cigales, toutes sortes d’oiseaux (rossignols, hirondelles, tourterelles, rouge-gorge, alouettes, corneilles), les lapins, les chevaux, les ânes, les chevreuils et les renards…

Savais-tu que…

Le savez-vous ? Depuis le XIXe siècle, tous les Papes ont encouragé la protection animale:
« Le monde animal, comme toute la création, est une manifestation de la puissance de Dieu, de sa sagesse et de sa bonté, et comme tel, mérite le respect de l’homme. Tout désir inconsidéré de tuer des animaux, toute inhumanité, toute cruauté ignoble envers eux doivent être condamnés…L’Église Catholique s’efforce d’exercer son influence sur les individus et l’opinion publique pour assurer l’acceptation de ces principes ».
(Pie XII, aux représentants des sociétés protectrices internationales, novembre 1950)

En 1979, le Pape Jean-Paul II a officiellement proclamé saint François d’Assise Patron Céleste des écologistes.

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