Mardi 4 octobre fête de Saint François D’Assise (1182-1226)
Texte de Roland Bonenfant, ofm.
Saint François d’Assise (1182-1226), populairement appelé
le « Saint aux oiseaux » au siècle du romantisme, est renommé depuis
toujours pour son amour extraordinaire des animaux: oiseaux, poissons, fourmis,
abeilles, lapins, agneaux, loups.
Pourquoi les aimait-il ? D’abord, parce qu’ils sont créatures de Dieu. Il se
plaisait à les appeler « frères » et « sœurs », puisqu’ils
ont pour origine le même Créateur. On dit qu’il avait une prédilection pour les
animaux souffrants et pour ceux, qui, comme les agneaux, lui rappelaient le
Sauveur.
L’amour de François pour les animaux est à situer dans le contexte de sa vie:
le Petit Pauvre d’Assise avait appris à s’émerveiller de tout, au terme de sa
découverte du Seigneur. Son fameux poème, le « Cantique des
Créatures », chante le Créateur de tous les êtres. C’est à cause de cette
attention générale à notre « sœur notre Mère la Terre », qu’il a été
proclamé « patron céleste des écologistes », le 29 novembre 1979.
Saint Bonaventure écrit à ce sujet:
« À force de remonter à l’Origine première de toutes choses, il avait
conçu, pour elles toutes, une amitié débordante…À la Portioncule, on offrit à
l’homme de Dieu une brebis, qui suivait les frères à la chapelle, et qui, –
sans avoir été dressée,- faisait la génuflexion, poussait quelques bêlements
devant l’autel de la Vierge, se prosternait à l’élévation… À Greccio, un lièvre
préférait venir se blottir sur la poitrine de François, qui le caressait affectueusement…
Près de
Venise, les oiseaux faisaient un tel vacarme durant la prière des frères que
François les fit taire jusqu’à la fin des Laudes. Ils lui obéirent…À Sienne, un
faisan reprit à manger et à battre des ailes en compagnie de François. À l’Alverne,
les oiseaux étaient si nombreux autour de sa cellule qu’il interpréta cette
farandole comme un appel à résider à cet endroit. Un faucon réveillait François
pour la prière…
À
Greccio, où la ville était aux prises avec les meutes de loups féroces et la
grêle qui ravageait les vignes, François appela tout le monde à la conversion,
-c’était le prix à payer pour être délivrés de ces fléaux. Les habitants de la
ville furent témoins de la marche du saint dans la forêt, pour aller au- devant
du méchant loup, qui mit sa patte dans la main de François, après s’être engagé
par pacte à ne plus faire de mal à personne. »
De
nombreux autres récits parlent de l’attention de frère François pour les vers
de terre, les fourmis, les abeilles, les araignées, les cigales, toutes sortes
d’oiseaux (rossignols, hirondelles, tourterelles, rouge-gorge, alouettes,
corneilles), les lapins, les chevaux, les ânes, les chevreuils et les renards…
Savais-tu
que…
Le savez-vous ? Depuis le XIXe siècle, tous les Papes ont
encouragé la protection animale:
« Le monde animal, comme toute la création, est une manifestation de la
puissance de Dieu, de sa sagesse et de sa bonté, et comme tel, mérite le
respect de l’homme. Tout désir inconsidéré de tuer des animaux, toute
inhumanité, toute cruauté ignoble envers eux doivent être condamnés…L’Église
Catholique s’efforce d’exercer son influence sur les individus et l’opinion
publique pour assurer l’acceptation de ces principes ».
(Pie XII, aux représentants des sociétés protectrices internationales, novembre
1950)
En 1979, le Pape Jean-Paul II a officiellement proclamé
saint François d’Assise Patron Céleste des écologistes.
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