Épiphanie du Seigneur
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. ‘’ En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent : `` A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète: Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. `` Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : `` Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. `` Sur ces paroles du roi, ils partirent.
Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Petit commentaire du texte
Des cadeaux toujours d’actualité qui ont aussi une forte valeur symbolique :
Il y a plusieurs façons d’interpréter les cadeaux des mages.
Si on regarde les cadeaux à la lumière de la vie de Jésus, on y voit les signes de la royauté (l’or), de la divinité (l’encens) et du don de soi (la myrrhe). Comme un résumé de ce qu’est Jésus : le Christ, le Fils de Dieu, le Sauveur.
L’or pour le Christ-Roi, c’est celui qui est choisi par Dieu pour régner en son nom, c’est-à-dire non pas prendre le pouvoir sur les hommes, mais faire régner l’amour entre les hommes en se mettant au service des plus petits. (Jean 13,12-17)
L’encens pour le Fils de Dieu car nous découvrons qu’il y a une relation unique entre lui et celui qu’il appelle son Père. Il dira après sa résurrection : je vais vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu. (Jean 20,17) En le suivant, nous découvrons que nous aussi nous sommes réellement enfants de Dieu.
La myrrhe, don de soi pour le Sauveur, parce qu’en mourant sur la croix il affronte le pire de ce que les hommes sont capables de faire : la violence, la haine, la vengeance... Et sa réponse sera : Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. (Luc 24,34) Il nous donne encore des circonstances atténuantes et nous montre que l’amour de Dieu est capable de traverser le pire sans cesser de nous aimer. Alors l’espérance nous est rendue. Tout reste possible, même après une catastrophe que nous avons provoquée.
Si on regarde les cadeaux à la lumière de la vie des hommes, on y voit ce que l’homme est capable d’offrir :
L’or de nos réussites, de nos moments de bonheur, de nos gestes d’amour, de nos dons... comme un Merci.
L’encens de nos demandes, de nos attentes, de nos désirs, de nos prières... comme un S’il-te-plaît.
La myrrhe-parfum de l’ensevelissement de nos échecs, de nos peurs, de nos lâchetés, de nos désespoirs... comme un Sauve-moi.
En fait, il est bon de se rappeler que derrière tous les cadeaux que nous pouvons offrir ou recevoir, l’essentiel est de reconnaître que l’autre est un cadeau pour nous et que nous sommes des cadeaux pour les autres. Chaque personne est précieuse, elle est comme un don unique. Nous pouvons choisir de garder ce que nous sommes pour nous mêmes ou choisir de le donner aux autres.
Nous pouvons croire que nous sommes un cadeau en faisant confiance au regard que Jésus porte sur nous ou préférer croire la peur, la honte, la timidité, le désespoir... qui nous disent que nous n’avons pas de valeur et nous empêchent de croire en la beauté du cadeau que Dieu a déposé en nous.
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