Dieu, l’Éternel, a le temps, tout le temps devant lui. En
septembre, avouons-le; il y a de quoi l’envier quelque peut. Nos agendas se
remplissent à une telle vitesse : c’est essoufflant!
À moins que nous découvrions cet art que Dieu a d’être
complètement présent, chaque seconde, avec l’intensité de toute l’éternité. Une
façon d’être où on dirait que le temps importe peu; ce qui compte, c’est la
présence.
Nos enfants apprennent vite de nous. Les bonnes choses, mais
aussi les moins bonnes. Dès l’âge scolaire, ils deviennent trop vite comme
nous : débordés. Ils ont pourtant mille raisons de se réjouir, ne
serait-ce que de leurs nouveaux camarades de classe, des professeurs, des
cours… Pourquoi ne pas leur enseigner à prendre le temps, comme Dieu essaye de
nous le montrer au fil de la vie? Apprendre à nous arrêter un peu pour être
tout entiers dans ce que nous vivons au quotidien. À nous réjouir ensemble,
dans une tendresse bienveillante, contemplative, de ce qui nous arrive.
Comment faire? Nous pouvons, avec les enfants, noter tous
les noms, absolument tous, des amis et professeurs, et en inscrire un chaque
jour sur un grand calendrier. Ainsi, jour après jour, nous reprenons ces noms
et nous portons ainsi dans la prière toute notre petite communauté de vie. Cela
ne nous empêchera pas de courir comme des fous, mais nous le ferons en gardant
les autres dans notre cœur. Nous deviendrons un peu sel de la terre. Même
discrète, la prière peut transformer notre milieu, le sanctifier. Dieu n’en
attend pas moins de nous. Il a même besoin de nous. Il désire chacun de ces
instants, de toute éternité…
Louise Poirier et Laurent Fontaine. (Prions en Église,
septembre 2014)
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