Qu'est-ce que la
compassion ?
C'est se laisser Touché par une écoute bienveillante,
manifester tendresse, bonté, respect, redonner l'estime de soi. Ceci demande un
travail sur soi : être conscient de ses forces et de ses faiblesses, de ses
limites ; Ne pas se prendre pour un sauveur, garder la distance pour ne pas se
laisser envahir par la souffrance de l'autre qui conduirait à notre épuisement
mais entourer la femme qui souffre, comme l'est l'enfant dans le cocon
maternel. La femme qui souffre n'est plus seule, elle est comprise et aimée et petit
à petit la joie revient.
Être compatissant, c'est aider son voisin.
Être compatissant et rassurant envers les personnes
anxieuses ou bouleversées.
Le Seigneur, notre
Dieu, est un Dieu compatissant, qui nous appelle à être compatissants, à
souffrir avec ceux qui souffrent
Être compatissant c'est donner et semer la bienveillance, on
considère que c'est la générosité. Cela inclut penser aux autres avant soi, et
être heureux quand les autres se réjouissent. Quelqu'un avec la grande compassion
se fera un devoir d'apporter la joie aux autres. Il englobe tout. Il accepte la
douleur avec joie, se tient droit, et apporte la joie aux êtres dans sa vie
présente et à ceux de vies à venir.
Être compatissant, c’est s’associer à quelqu’un d’autre en
l’écoutant, lui permettre de partager avec soi sa douleur ou sa souffrance,
prendre part avec lui à son deuil ou à
son chagrin. Le cœur et la main sont davantage mis à contribution dans
ce partage et cet échange que tout soutien matériel, bien que ce dernier n’en
soit pas nécessairement exclu : tout est une question de situation et de
circonstance. Lorsque nous compatissons, nous nous ouvrons, en tant qu’être
humain, à la misère d’autres êtres humains.
La bonté consiste à s’intéresser activement au bonheur des
autres. Elle se traduit par des actes de bienveillance et par des paroles
aimables. Être bon, c’est faire du bien, et non du tort. L’homme bon est
amical, doux, compatissant, affable. Il se montre généreux et plein d’égards. “
Revêtez-vous des tendres affections de la compassion, ainsi que de bonté,
d’humilité, de douceur et de patience ”, dit l’apôtre Paul aux chrétiens
(Colossiens 3:12). La bonté fait donc partie du vêtement symbolique du
chrétien.
La bonté se conjugue
avec d’autres qualités produites par l’esprit de Dieu. Elle est citée juste
après la “ patience ” et la “ bienveillance ”. La patience est une
manifestation de bonté. L’homme bon est patient même envers les individus
désagréables. La bonté est à rapprocher de la bienveillance en ce qu’elle se traduit
souvent par du bien fait aux autres.
Dieu compatissant
Dieu est bouleversé devant les souffrances des humains. Il
entend les cris de détresse d’Agar, l’esclave persécutée et de son enfant
mourant de soif (Gn 21,, 8-21). Ce Dieu aux entrailles maternelles perçoit les
râlements des esclaves en Égypte :`` J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de
mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des
surveillants.`` (Ex 3,7). Ses entrailles vibrent de douleur devant les misères
humaines, telle la compassion d’une mère pour son enfant blessé.
Jésus, devant les foules qui s’attachent à ses pas,
est``saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et
abattues.``(Mt 9,36) il les enseigne, les guérit et les nourrit.
Jésus rencontre à Naïn une pauvre veuve allant mettre en
terre son fils unique. ``Le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui
dit : Ne pleure pas. Il s’approche et toucha le cercueil; les porteurs
s’arrêtèrent, et Jésus dit : ``Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi.
Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
``(Lc 7, 13-15)
Jésus nous révèle ainsi que la compassion fait partie de
notre être d’enfant de Dieu. Elle nous pousse à être envers les autres, surtout
les plus souffrants, des bâtisseurs de paix, de renouveau, de vie. Jésus
sollicite sans cesse les entailles de notre cœur pour soulager tant de
détresses gisant sur nos chemins. (MGR ROGER ÉBACHER)
Jésus voit combien la souffrance nous assaille. Compatissant
à notre faiblesse, il nous annonce la bonne nouvelle de la délivrance. En lui,
nous trouvons la guérison et la source d’une vie restaurée. L’accueil du salut
de Dieu se vit au quotidien.
La compassion de Jésus est bien plus qu’un sentiment de
regret passager. Il s’agit d’une angoisse profonde, d’une anxiété déchirante et
d’une vraie douleur face à la condition des gens. Jésus décrivait la vie
spirituelle de ceux et celles qui vivaient à l’extérieur du salut offert
gratuitement par Dieu. Jésus était angoissé pour les âmes de ces gens, perdus
dans un désert spirituel sans personne pour les secourir, les former et les
mener vers une véritable nourriture spirituelle.
La compassion de
Jésus guérit et nourrit, remet d’énormes dettes, prend soin des corps blessés
et accueille les pécheurs à la maison, en leur accordant une place d’honneur.
Jésus ne laissera pas sa compassion demeurer en Dieu ou au ciel. Il nous le
demande : `` Soyez compatissants comme votre Père est compatissant `` (Luc
6,36).
La compassion, ce n'est pas être navré, ni plein de
sympathie pour les souffrances d'autrui. La compassion est un amour d'une telle
profondeur qu'on est prêt à faire l'impossible pour apporter plus de conscience
dans une situation.
- Pour Jean-Jacques Rousseau, la compassion est `` un
sentiment naturel (…) qui nous porte sans réflexion au secours de ceux que nous
voyons souffrir.
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