dimanche 1 mars 2015

- Deuxième dimanche : se montrer compatissant et généreux

Qu'est-ce que la compassion ?

C'est se laisser Touché par une écoute bienveillante, manifester tendresse, bonté, respect, redonner l'estime de soi. Ceci demande un travail sur soi : être conscient de ses forces et de ses faiblesses, de ses limites ; Ne pas se prendre pour un sauveur, garder la distance pour ne pas se laisser envahir par la souffrance de l'autre qui conduirait à notre épuisement mais entourer la femme qui souffre, comme l'est l'enfant dans le cocon maternel. La femme qui souffre n'est plus seule, elle est comprise et aimée et petit à petit la joie revient.

Être compatissant, c'est aider son voisin. 
Être compatissant et rassurant envers les personnes anxieuses ou bouleversées.
Le Seigneur, notre Dieu, est un Dieu compatissant, qui nous appelle à être compatissants, à souffrir avec ceux qui souffrent

Être compatissant c'est donner et semer la bienveillance, on considère que c'est la générosité. Cela inclut penser aux autres avant soi, et être heureux quand les autres se réjouissent. Quelqu'un avec la grande compassion se fera un devoir d'apporter la joie aux autres. Il englobe tout. Il accepte la douleur avec joie, se tient droit, et apporte la joie aux êtres dans sa vie présente et à ceux de vies à venir.

Être compatissant, c’est s’associer à quelqu’un d’autre en l’écoutant, lui permettre de partager avec soi sa douleur ou sa souffrance, prendre part avec lui à son deuil ou à  son chagrin. Le cœur et la main sont davantage mis à contribution dans ce partage et cet échange que tout soutien matériel, bien que ce dernier n’en soit pas nécessairement exclu : tout est une question de situation et de circonstance. Lorsque nous compatissons, nous nous ouvrons, en tant qu’être humain, à la misère d’autres êtres humains.

La bonté consiste à s’intéresser activement au bonheur des autres. Elle se traduit par des actes de bienveillance et par des paroles aimables. Être bon, c’est faire du bien, et non du tort. L’homme bon est amical, doux, compatissant, affable. Il se montre généreux et plein d’égards. “ Revêtez-vous des tendres affections de la compassion, ainsi que de bonté, d’humilité, de douceur et de patience ”, dit l’apôtre Paul aux chrétiens (Colossiens 3:12). La bonté fait donc partie du vêtement symbolique du chrétien.

 La bonté se conjugue avec d’autres qualités produites par l’esprit de Dieu. Elle est citée juste après la “ patience ” et la “ bienveillance ”. La patience est une manifestation de bonté. L’homme bon est patient même envers les individus désagréables. La bonté est à rapprocher de la bienveillance en ce qu’elle se traduit souvent par du bien fait aux autres.

Dieu compatissant

Dieu est bouleversé devant les souffrances des humains. Il entend les cris de détresse d’Agar, l’esclave persécutée et de son enfant mourant de soif (Gn 21,, 8-21). Ce Dieu aux entrailles maternelles perçoit les râlements des esclaves en Égypte :`` J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants.`` (Ex 3,7). Ses entrailles vibrent de douleur devant les misères humaines, telle la compassion d’une mère pour son enfant blessé.

Jésus, devant les foules qui s’attachent à ses pas, est``saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues.``(Mt 9,36) il les enseigne, les guérit et les nourrit.

Jésus rencontre à Naïn une pauvre veuve allant mettre en terre son fils unique. ``Le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : Ne pleure pas. Il s’approche et toucha le cercueil; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : ``Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. ``(Lc 7, 13-15)

Jésus nous révèle ainsi que la compassion fait partie de notre être d’enfant de Dieu. Elle nous pousse à être envers les autres, surtout les plus souffrants, des bâtisseurs de paix, de renouveau, de vie. Jésus sollicite sans cesse les entailles de notre cœur pour soulager tant de détresses gisant sur nos chemins. (MGR ROGER ÉBACHER)

Jésus voit combien la souffrance nous assaille. Compatissant à notre faiblesse, il nous annonce la bonne nouvelle de la délivrance. En lui, nous trouvons la guérison et la source d’une vie restaurée. L’accueil du salut de Dieu se vit au quotidien.

La compassion de Jésus est bien plus qu’un sentiment de regret passager. Il s’agit d’une angoisse profonde, d’une anxiété déchirante et d’une vraie douleur face à la condition des gens. Jésus décrivait la vie spirituelle de ceux et celles qui vivaient à l’extérieur du salut offert gratuitement par Dieu. Jésus était angoissé pour les âmes de ces gens, perdus dans un désert spirituel sans personne pour les secourir, les former et les mener vers une véritable nourriture spirituelle.

La compassion de Jésus guérit et nourrit, remet d’énormes dettes, prend soin des corps blessés et accueille les pécheurs à la maison, en leur accordant une place d’honneur. Jésus ne laissera pas sa compassion demeurer en Dieu ou au ciel. Il nous le demande : `` Soyez compatissants comme votre Père est compatissant `` (Luc 6,36).

La compassion, ce n'est pas être navré, ni plein de sympathie pour les souffrances d'autrui. La compassion est un amour d'une telle profondeur qu'on est prêt à faire l'impossible pour apporter plus de conscience dans une situation. 

- Pour Jean-Jacques Rousseau, la compassion est `` un sentiment naturel (…) qui nous porte sans réflexion au secours de ceux que nous voyons souffrir.

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