(Récit de l’entrée à
Jérusalem)
Quelques jours avant la fête de la Pâque , Jésus et ses
disciples approchent de Jérusalem, de Bethphagé et de Béthanie, près du mont
des Oliviers. Jésus envoie deux de ses disciples : “Allez au village qui est en
face de vous. Dès l’entrée, vous y trouverez un petit âne attaché, que personne
n’a encore monté. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous demande : 'Que
faites-vous là ?’ Répondez : 'Le Seigneur en a besoin : il vous le renverra aussitôt.’”
Ils partent, trouvent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la
rue, et ils le détachent. Des gens qui se trouvaient là leur demandaient :
“Qu’avez-vous à détacher cet ânon ?” Ils répondirent ce que Jésus leur avait
dit, et on les laissa faire. Ils amènent le petit âne à Jésus, le couvrent de
leurs manteaux, et Jésus s’assoit dessus. Alors, beaucoup de gens étendirent
sur le chemin leurs manteaux, d’autres, des feuillages coupés dans la campagne.
Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient, criaient : “Hosanna ! Béni
soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni le Règne qui vient, celui de
notre Père David. Hosanna au plus haut des cieux !”
Questions :
- Pourquoi Jésus demande-t-il d’aller chercher un ânon ?
- Pourquoi un ânon pas encore monté ?
- Pourquoi aussitôt que les disciples ont mis leurs manteaux
sur l’âne et que Jésus se soit assis
dessus, nous voici déjà à Jérusalem, comme s’il n’y avait pas de
déplacement. Il entre à la fois dans
Jérusalem et dans le Temple ?
- Pourquoi la foule met-elle des manteaux et des feuillages
par terre ?
- Pourquoi crier : `` sauve-nous `` ? Sauver de quoi ?
- Que regarde Jésus autour de lui dans le Temple?
Petit commentaire
Entrer pour mourir
Pourquoi faut-il entrer dans la vie pour y mourir?
Jésus entre glorieusement à Jérusalem sur un symbole de
paix. Il ne ressortira de cette ville où la paix est souhaitée que dans un
linceul. Ou plutôt, dans un corps renouvelé.
C’est du moins la foi, l’espérance et la joie profonde qui
habite les chrétiens d’aujourd’hui. Par contre, elles n’empêchent pas la
douleur de la croix. Un passage que nous
ne souhaitons à personne. Cette douleur extrême vient d’un choix : celui de
donner sa vie pour que l’amour ait un nom.
Entrer pour mourir.
Dès notre naissance, la vie nous mène vers le passage de la
mort. Inexorablement et sûrement. Alors, quels seront nos choix tout au long de
ce passage ‘vie sur terre’?
Seront-ils ceux qui font nous attendre la mort, sagement et
sans faire de bruit, omettant même de vivre? Ou encore, serons-nous de ceux et
celles qui préfèrent en `` virer une bonne `` toute leur vie parce que, de
toute façon, nous mourrons… J’aimerais mieux être de ceux qui croient, comme
Jésus, que l’amour est premier et devrait être le nouveau chemin qui mène notre
vie. Mais ce n’est pas un chemin sans
douleur. Au contraire, pour une entrée triomphale, que de croix seront à porter
dans un monde qui choisit de ne rien concéder à la tendresse, au petit à petit,
à l’amitié ou à la compassion. Après tout, cette entrée triomphale doit revêtir
les couleurs d’un certain despotisme. Observer les chefs de ce monde en donne
souvent l’idée. Que ce soit par un coup d’état ou la spéculation au service des
plus riches, le service au monde, par amour, est bien le dernier des soucis de
ceux et celles qui du haut de leurs grands discours ou de leurs gros VUS
dernier cri, projettent sur le monde leurs idéaux assoiffés de pouvoir, donnant
l’illusion d’un bonheur éphémère à reproduire ad nauseam. Un vertige qui les empêche
de s’asseoir avec les plus pauvres, les plus dépressifs, ou encore, de
simplement servir l’autre dans un équilibre de partage qui rend heureux.
Jésus entre pour mourir.
Parce que personne n’accepte encore de se laisser aimer
au-delà des lois établies. Parce l’idée d’un roi qui serve les autres, relève
le plus pauvre, accueille la femme adultère, ou mange avec les pécheurs
notoires scandalise l’ordre établi, la tranquillité d’esprit des endormis et
des paresseux. Un Dieu au service de l’être humain scandalise encore nombre de
croyants. `` Dieu peut aimer ``, se disent-ils. Mais la limite se situe où
s’écrit la loi des humains. La croix, elle les sauve. Mais ils la considèrent,
inconsciemment peut-être, comme un accessoire de salut égoïste qui leur permet
de continuer leur vie.
Certainement plus heureux et sentimentalement mieux. Mais,
cette croix est-elle amoureusement sans limite ou est-elle seulement un
appareil d’inclusion sociale qui permet d’asseoir intérieurement une morale qui
transforme un cœur de chair en cœur de pierre? Cette croix de l’Évangile
n’est-elle pas plutôt un dépouillement complet où Dieu veut se laisser aimer,
se laisser prendre, se laisser bercer. Passage dans et par lequel il laisse son
amour être amplifié, être porté. L’amour fait souffrir. L’amour ressuscite les
morts; recrée la vie, fait renaître le feu. Rien ne s’arrête quand on aime, ont
osé chanter nombre d’artistes. Jésus y croit, au-delà de cette envie humaine de
durcir le ton, de dominer, de posséder pour ne rien partager.
Mario Bard
Quiz de Pâques
1 – Le dimanche des
Rameaux se passe
A – 5
jours avant la Pâque juive
B – 10
jours avant la Pentecôte
C – Le
jour du nouvel an juif
2 – Que signifie Hosanna ?
A- Vive Dieu
B- De grâce
Seigneur sauve nous
C- Louez le
Seigneur
3 – Pourquoi Jésus lave t’il les pieds des disciples ?
A- C’est une
coutume avant la Pâque
B- Pour donner
l’exemple
C- En signe d’au
revoir
4 – A quel événement correspond la Pâque juive ?
A- La sortie d’Égypte
du peuple hébreu
B- Le don des
Tables de la Loi à Moïse
C- La naissance
d’Abraham
5 – Le mot `` Pâque(s) `` signifie
A- Victoire
B- Vie
C- Passage
Réponse au quiz : 1- La réponse est A - 5
jours avant la Pâque juive:
A Jérusalem les pèlerins affluent pour célébrer la Pâque.
Le peuple juif se prépare à fêter la sortie d'Égypte
2- La réponse est B - De grâce Seigneur sauve nous
Le dimanche des Rameaux la foule acclame Jésus à la manière
d'un roi.
Elle le reconnait comme le Messie, le Sauveur.
Il est attendu par le peuple d’Israël depuis longtemps et
vient libérer les hommes du mal et du pêché
3- La réponse est B - Pour donner l'exemple
Au temps de Jésus les serviteurs lavent les pieds des invités
de la maison en signe d'accueil.
En lavant les pieds de ses disciples, Jésus se montre
serviteur.
Il les invite à faire de même: aimer c'est se mettre au
service les uns des autres
4- La réponse est A - La sortie d’Égypte du peuple hébreu
Le jour de la Pâque, le peuple juif, se souvient de la
libération de l'esclavage et de la sortie d'Égypte de leurs ancêtres les
Hébreux.
La réponse est C - Passage
Pour les chrétiens, Pâques est le plus grand des passages,
celui de la mort à la vie.
A Pâques, Jésus a vaincu la mort: il est ressuscité, vivant
pour toujours.
La Pâque juive commémore le "Passage¨ de la mer Rouge
par le peuple Hébreu conduit par Moïse.
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