dimanche 15 mars 2015

- Quatrième dimanche : ne pas fermer les yeux sur la souffrance des autres.

Avons-nous le courage d’accueillir avec tendresse les situations difficiles et les problèmes de celui qui est à côté de nous, ou bien préférons-nous les solutions impersonnelles, peut-être efficaces mais dépourvues de la chaleur de l’Évangile ? Combien le monde a besoin de tendresse aujourd’hui ! Patience de Dieu, proximité de Dieu, tendresse de Dieu.

La réponse du chrétien ne peut être différente de celle que Dieu donne à notre petitesse. La vie doit être affrontée avec bonté, avec mansuétude. Quand nous nous rendons compte que Dieu est amoureux de notre petitesse, que lui-même se fait petit pour mieux nous rencontrer, nous ne pouvons pas ne pas lui ouvrir notre cœur et le supplier : ‘‘Seigneur, aide-moi à être comme toi, donne-moi la grâce de la tendresse dans les circonstances les plus dures de la vie, donne-moi la grâce de la proximité face à toute nécessité, de la douceur dans n’importe quel conflit’’.

Dieu vient aimer chacun, il manifeste sa tendresse à chacun, en posant ces questions: "Comment accueillons-nous la tendresse de Dieu ? Est-ce que je me laisse rejoindre par lui, est-ce que je me laisse embrasser, ou bien est-ce que je l’empêche de s’approcher ?

-Avoir le souci de l’autre, c’est le respecter dans ses désirs, dans ses choix, dans ses volontés ; c’est donc entendre et prendre en compte, ses besoins et ses désirs, ses aspirations, ses attentes et ses questions, ses joies et ses peines, ses plaintes et ses souffrances, ses sentiments, quelque difficile ou douloureuse que puisse être leur expression, et y compris l’inexprimable, l’indicible, ou ce qui ne se dit pas ; c’est saisir toute la portée de ses silences. C’est respecter, au delà de ce qu’il exprime, le secret de son intimité.

-Avoir le souci de l’autre, c’est aussi faire preuve de patience à l’égard de l’autre, de sa faiblesse et de ses difficultés. Faire preuve de patience, c’est sortir du temps, de la précipitation, de l’urgence ; c’est ne jamais se lasser de l’autre, le reconnaître et l’accepter tel qu’il est, sans irritation et sans impatience –

- Avoir le souci d’autrui, c’est aussi s’engager, pour aujourd’hui mais aussi pour demain, car quel sens aurait un engagement pris, s’il ne l’était au-delà de l’ici et maintenant, au-delà du temps ?

- Quand nous aidons les personnes qui souffrent, c’est Jésus que nous aidons. Comme Jésus nous le dira à la fin du monde (Matthieu 25, 35 à 45) : `` J’avais faim, est-ce que tu m’as donné à manger ? etc .... Tout ce que tu as fait aux plus petits de tes frères, c’est à moi que tu l’as fait ``. Depuis toujours, l’Église nous enseigne que Dieu nous jugera, à partir de ce que nous avons fait pour ceux qui ont faim et soif, pour les malades, pour les étrangers et pour les prisonniers. C’est ce `` qu’on appelle aujourd’hui : aider les pauvres en premier (l’action préférentielle pour les pauvres). Pourquoi demande-t-on cela ? Parce que les riches et les puissants peuvent plus facilement se débrouiller dans la vie. Ceux qu’il faut aider, ce sont donc les faibles et les petits. Sinon il n’y aura plus d’équilibre, ni d’égalité, dans la société.


Prière 

Quand j’avais faim

Quand j'avais faim, tu m'as donné à manger.
Quand j'avais soif, tu m'as donné à boire.
Ce que vous ferez au plus petits des miens,
C'est à moi que vous le ferez, a dit Jésus.
Maintenant, entrez dans la maison de mon Père.

Quand j'étais sans logis, tu as ouvert tes portes.
Quand j'étais nu, tu m'as donné ton manteau.
Quand j'étais las, tu m'as oert le repos.
Quand j'étais inquiet, tu as calmé mes tourments.

Quand j'étais petit, tu m'as appris à lire.
Quand j'étais seul, tu m'as apporté l'amour.
Quand j'étais en prison, tu es venu dans ma cellule.
Quand j'étais alité, tu m'as donné des soins.

En pays étranger, tu m'as fait bon accueil.
Chômeur, tu m'as trouvé un emploi.
Blessé au combat, tu as pansé mes plaies.
Cherchant la bonté, tu m'as tendu la main.

Quand j'étais noir, ou jaune, ou blanc,
Insulté et bafoué, tu as porté ma croix.
Quand j'étais âgé, tu m'as oert un sourire.
Quand j'étais soucieux, tu as partagé ma peine.

Tu m'as vu couvert de crachats et de sang.
Tu m'as reconnu sous mes traits en sueur.
Quand on se moquait, tu étais près de moi,
Et quand j'étais heureux, tu partageais ma joie.

Rends-nous dignes, Seigneur,
De servir nos frères qui, à travers le monde,
vivent et meurent dans la misère et dans la faim
Donne-leur par nos mains leur pain quotidien,
Et par notre amour la paix et la joie.


Mère Teresa

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