Avons-nous le courage
d’accueillir avec tendresse les situations difficiles et les problèmes de celui
qui est à côté de nous, ou bien préférons-nous les solutions impersonnelles,
peut-être efficaces mais dépourvues de la chaleur de l’Évangile ? Combien le
monde a besoin de tendresse aujourd’hui ! Patience de Dieu, proximité de Dieu,
tendresse de Dieu.
La réponse du
chrétien ne peut être différente de celle que Dieu donne à notre petitesse. La
vie doit être affrontée avec bonté, avec mansuétude. Quand nous nous rendons
compte que Dieu est amoureux de notre petitesse, que lui-même se fait petit
pour mieux nous rencontrer, nous ne pouvons pas ne pas lui ouvrir notre cœur et
le supplier : ‘‘Seigneur, aide-moi à être comme toi, donne-moi la grâce de la
tendresse dans les circonstances les plus dures de la vie, donne-moi la grâce
de la proximité face à toute nécessité, de la douceur dans n’importe quel
conflit’’.
Dieu vient aimer
chacun, il manifeste sa tendresse à chacun, en posant ces questions:
"Comment accueillons-nous la tendresse de Dieu ? Est-ce que je me laisse
rejoindre par lui, est-ce que je me laisse embrasser, ou bien est-ce que je
l’empêche de s’approcher ?
-Avoir le souci de l’autre, c’est le respecter dans ses
désirs, dans ses choix, dans ses volontés ; c’est donc entendre et prendre en
compte, ses besoins et ses désirs, ses aspirations, ses attentes et ses
questions, ses joies et ses peines, ses plaintes et ses souffrances, ses
sentiments, quelque difficile ou douloureuse que puisse être leur expression,
et y compris l’inexprimable, l’indicible, ou ce qui ne se dit pas ; c’est
saisir toute la portée de ses silences. C’est respecter, au delà de ce qu’il
exprime, le secret de son intimité.
-Avoir le souci de
l’autre, c’est aussi faire preuve de patience à l’égard de l’autre, de sa
faiblesse et de ses difficultés. Faire preuve de patience, c’est sortir du
temps, de la précipitation, de l’urgence ; c’est ne jamais se lasser de
l’autre, le reconnaître et l’accepter tel qu’il est, sans irritation et sans
impatience –
- Avoir le souci
d’autrui, c’est aussi s’engager, pour aujourd’hui mais aussi pour demain, car
quel sens aurait un engagement pris, s’il ne l’était au-delà de l’ici et
maintenant, au-delà du temps ?
- Quand nous
aidons les personnes qui souffrent, c’est Jésus que nous aidons. Comme Jésus
nous le dira à la fin du monde (Matthieu 25, 35 à 45) : `` J’avais faim, est-ce
que tu m’as donné à manger ? etc .... Tout ce que tu as fait aux plus petits de
tes frères, c’est à moi que tu l’as fait ``. Depuis toujours, l’Église nous
enseigne que Dieu nous jugera, à partir de ce que nous avons fait pour ceux qui
ont faim et soif, pour les malades, pour les étrangers et pour les prisonniers.
C’est ce `` qu’on appelle aujourd’hui : aider les pauvres en premier (l’action
préférentielle pour les pauvres). Pourquoi demande-t-on cela ? Parce que les
riches et les puissants peuvent plus facilement se débrouiller dans la vie.
Ceux qu’il faut aider, ce sont donc les faibles et les petits. Sinon il n’y
aura plus d’équilibre, ni d’égalité, dans la société.
Quand j’avais faim
Quand j'avais faim, tu m'as
donné à manger.
Quand j'avais soif, tu m'as
donné à boire.
Ce que vous ferez au plus petits
des miens,
C'est à moi que vous le ferez, a
dit Jésus.
Maintenant, entrez dans la
maison de mon Père.
Quand j'étais sans logis, tu as
ouvert tes portes.
Quand j'étais nu, tu m'as donné
ton manteau.
Quand j'étais las, tu m'as offert le repos.
Quand j'étais inquiet, tu as
calmé mes tourments.
Quand j'étais petit, tu m'as
appris à lire.
Quand j'étais seul, tu m'as
apporté l'amour.
Quand j'étais en prison, tu es
venu dans ma cellule.
Quand j'étais alité, tu m'as
donné des soins.
En pays étranger, tu m'as fait
bon accueil.
Chômeur, tu m'as trouvé un
emploi.
Blessé au combat, tu as pansé
mes plaies.
Cherchant la bonté, tu m'as
tendu la main.
Quand j'étais noir, ou jaune, ou
blanc,
Insulté et bafoué, tu as porté
ma croix.
Quand j'étais âgé, tu m'as offert un sourire.
Quand j'étais soucieux, tu as
partagé ma peine.
Tu m'as vu couvert de crachats
et de sang.
Tu m'as reconnu sous mes traits
en sueur.
Quand on se moquait, tu étais
près de moi,
Et quand j'étais heureux, tu
partageais ma joie.
Rends-nous dignes, Seigneur,
De servir nos frères qui, à
travers le monde,
vivent et meurent dans la misère
et dans la faim
Donne-leur par nos mains leur
pain quotidien,
Et par notre amour la paix et la
joie.
Mère Teresa
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