UNEC – Depuis le Moyen Age, la
«rose de noël» est placée dans les crèches des Chrétiens. Elle symbolise la
pureté et rappelle la légende à l’origine du nom de rose de Noël : la nuit de la
naissance de Jésus-Christ, Madelon, une bergère gardant ses moutons, voit une
caravane de Rois Mages traverser son champ enneigé pour aller offrir leurs
cadeaux au nouveau-né. N’ayant rien à offrir, elle se met à pleurer. Un ange
voit ses larmes sur la neige, les effleure et fait éclore son cadeau : une fleur blanche
ombrée de rose, la Rose de Noël. – En pays de langue allemande, on l’appelle la
«Christrose». Voici la légende de la Christrose telle que vient de nous la
rapporter sous forme d’un poème (d’un auteur inconnu) un prêtre âgé en Bavière,
notre ami l’abbé Zunhammer (traduction de l’allemand par Unec) :
«Il y a
longtemps, à l’époque quand le paganisme régnait encore sur le nord, et que le message chrétien se frayait
lentement un chemin grâce à des prêtres pieux, un prince puissant d’une tribu germanique
trônait fièrement dans son château fort, entouré de sa cour, dont sa belle
enfant Helga. Il détestait la foi chrétienne, méprisait l’homme sans épée, mais Helga à laquelle la pieuse gouvernante
avait parlé de l’enfant Jésus, s’est élu le doux Jésus comme roi de son cœur.
Alors que l’année se termine avec des tempêtes, et
que la neige s’accumule, la fille, assise près de la cheminée, s’écrie
joyeusement vers son père sinistre:
« Oh, papa, demain c’est Noël », et en rejetant sa chevelure blonde elle ajouta : « Oui, demain c’est
la fête de la joie !
»
« Tais-toi avec tes fables de nourrice, ce dieu sage ne me plaît pas. Il ne parle que d’amour envers les ennemis, de paix et de réconciliation. Sur mes terres vaut encore le principe : un Seigneur fort, un serviteur faible. Un roi sans ornements ni armes dont on ne sait pas grand’ chose, n’a pas bonne audience chez nous. Où est son pays ? Où sont ses hommes ? On l’a couronné d’épines. Avec infamie il devait finir sa vie au pilori ! » Puis le père de la petite Helga se moque, furieusement : « Avant que j’incline mon front devant le dieu des Chrétiens et plie mon genou sous la croix, il faudrait d’abord qu’ici, sous mes yeux, les roses éclosent en pleine neige ! »
« Tais-toi avec tes fables de nourrice, ce dieu sage ne me plaît pas. Il ne parle que d’amour envers les ennemis, de paix et de réconciliation. Sur mes terres vaut encore le principe : un Seigneur fort, un serviteur faible. Un roi sans ornements ni armes dont on ne sait pas grand’ chose, n’a pas bonne audience chez nous. Où est son pays ? Où sont ses hommes ? On l’a couronné d’épines. Avec infamie il devait finir sa vie au pilori ! » Puis le père de la petite Helga se moque, furieusement : « Avant que j’incline mon front devant le dieu des Chrétiens et plie mon genou sous la croix, il faudrait d’abord qu’ici, sous mes yeux, les roses éclosent en pleine neige ! »
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