samedi 23 novembre 2019

Histoire de LA ROSE DE NOEL

UNEC – Depuis le Moyen Age, la «rose de noël» est placée dans les crèches des Chrétiens. Elle symbolise la pureté et rappelle la légende à l’origine du nom de rose de Noël : la nuit de la naissance de Jésus-Christ, Madelon, une bergère gardant ses moutons, voit une caravane de Rois Mages traverser son champ enneigé pour aller offrir leurs cadeaux au nouveau-né. N’ayant rien à offrir, elle se met à pleurer. Un ange voit ses larmes sur la neige, les effleure et fait éclore son cadeau : une fleur blanche ombrée de rose, la Rose de Noël. – En pays de langue allemande, on l’appelle la «Christrose». Voici la légende de la Christrose telle que vient de nous la rapporter sous forme d’un poème (d’un auteur inconnu) un prêtre âgé en Bavière, notre ami l’abbé Zunhammer (traduction de l’allemand par Unec) :

  «Il y a longtemps, à l’époque quand le paganisme régnait encore sur le nord,   et que le message chrétien se frayait lentement un chemin grâce à des prêtres pieux,  un prince puissant d’une tribu germanique trônait fièrement dans son château fort, entouré de sa cour, dont sa belle enfant Helga. Il détestait la foi chrétienne, méprisait l’homme sans épée,  mais Helga à laquelle la pieuse gouvernante avait parlé de l’enfant Jésus, s’est élu le doux Jésus comme roi de son cœur.
Alors que l’année se termine avec des tempêtes, et que la neige s’accumule, la fille, assise près de la cheminée, s’écrie joyeusement vers son père sinistre: « Oh, papa, demain c’est Noël », et en rejetant sa chevelure blonde elle ajouta : « Oui, demain c’est la fête de la joie ! » 

  «
 Tais-toi avec tes fables de nourrice, ce dieu sage ne me plaît pas. Il ne parle que d’amour envers les ennemis, de paix et de réconciliation. Sur mes terres vaut encore le principe : un Seigneur fort, un serviteur faible. Un roi sans ornements ni armes dont on ne sait pas grand’ chose, n’a pas bonne audience chez nous. Où est son pays ? Où sont ses hommes ? On l’a couronné d’épines. Avec infamie il devait finir sa vie au pilori ! » Puis le père de la petite Helga se moque, furieusement : « Avant que j’incline mon front devant le dieu des Chrétiens et plie mon genou sous la croix,  il faudrait d’abord qu’ici, sous mes yeux, les roses éclosent en pleine neige ! »

 Les larmes venaient aux yeux de la petite Helga, et son cœur tremblait après cette parole terrible. Quelque chose la tire de la proximité du père vers la forêt fort enneigée. Là où seul le chevreuil avance doucement, elle s’agenouille dans sa douleur. Elle plie ses petites mains et prie au roi des Chrétiens : « Seigneur Jésus dans la gloire, Votre Royaume est grand, Votre bras s’étend loin.  Avec Votre puissance merveilleuse Vous avez jadis produit des miracles. Exaucez la supplique d’un enfant, faites aujourd’hui aussi un miracle, afin que le père voie votre omnipotence, qu’il croie en Vous et se confie à Vous. Créez des roses, Seigneur, comme il le souhaite, afin que son juron se mue en bénédiction. Je sais que Vous le pouvez, je crois fermement que Vous, Seigneur, ne Vous laissez pas bafouer! » Consolée l’enfant rentre chez elle, et sous peu la Sainte Nuit arrive. La terre repose revêtue de blanc, du ciel luit la lumière des étoiles. Un ange entre dans sa chambre où la fillette dort paisiblement. Dans ses mains il porta une petite plante qu’il enterra profondément dans la terre en disant : «Tu dois témoigner du plus Puissant, que la foi confiante crée des miracles. Éclos donc avec splendeur, à chaque noël, pour la gloire de l’Enfant Jésus ! » Le matin quand le prince s’éveilla, il ne voulait pas croire à ses yeux,  car sous la fenêtre de Helga on pouvait contempler les plus belles roses. Là, sa défiance fondit comme la neige au printemps, et en adoration on s’agenouilla. Et Helga noue ses bras autour du cou de son père et jubile : « La rose du Christ, papa ! 

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