Qui étaient-ils ?
D’où venaient-ils ?
Du fin fond de l’Orient, et ils
étaient trois, dit-on, venus chacun de leur pays lointain jusqu’à Bethléem.
Le premier avait la barbe blanche des vieux sages, le second était dans la force de l’âge, le troisième très jeune encore.
Le premier avait la barbe blanche des vieux sages, le second était dans la force de l’âge, le troisième très jeune encore.
Portaient-ils un bonnet phrygien, un chapeau de magicien, un
turban de sultan ?
Le plus jeune était-il noir ? Était-il blanc ?
Personne ne le sait vraiment.
Les Mages firent naître bien des légendes et bien des peintres en
firent le portrait.
On les nomma Melchior, Gaspard et Balthazar.
Au fil du temps, les trois savants reçurent une couronne, ce qui
en fit des rois. Les Rois Mages, nobles et généreux mais avant tout curieux…
Chaque soir, de leur longue lunette d’astronome, ils scrutaient le
ciel. La lune, le soleil, les étoiles, les constellations, les comètes. Ce
monde céleste, si beau, était plein de mystères.
Une nuit pourtant…
Une nuit, tandis qu’ils observaient la voie lactée comme à l’accoutumée, un astre étrange apparu au firmament, plus lumineux que tous les autres.
Aussitôt, les Mages sortirent leurs compas, leurs cartes d’Orient et se mirent à faire de savants calculs. Tout semblait annoncer la naissance du nouveau roi que les prophètes avaient prédite.
Sans hésiter, ils appelèrent leurs valets, firent seller leurs montures et préparer des cadeaux. Puis ils se mirent en chemin.
Un long voyage les attendait. En bateau, contre vents et marées, ils traversèrent des forêts profondes, à dos de chameau, des déserts sans fin, suivant sans relâche l’étoile qui, de là-haut, guidait leurs pas. Une longue caravane les suivait.
Une nuit, tandis qu’ils observaient la voie lactée comme à l’accoutumée, un astre étrange apparu au firmament, plus lumineux que tous les autres.
Aussitôt, les Mages sortirent leurs compas, leurs cartes d’Orient et se mirent à faire de savants calculs. Tout semblait annoncer la naissance du nouveau roi que les prophètes avaient prédite.
Sans hésiter, ils appelèrent leurs valets, firent seller leurs montures et préparer des cadeaux. Puis ils se mirent en chemin.
Un long voyage les attendait. En bateau, contre vents et marées, ils traversèrent des forêts profondes, à dos de chameau, des déserts sans fin, suivant sans relâche l’étoile qui, de là-haut, guidait leurs pas. Une longue caravane les suivait.
À peine étaient-ils arrivés en
Judée, que l’astre disparut.
Les Mages s’en
allèrent donc au palais royal trouver Hérode, qui régnait sur le pays, et lui
demandèrent :
« Où est l’enfant-roi
qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile apparaître en Orient et
sommes venus l’adorer. »
« Un nouveau
roi ? »
Hérode sursauta les
maîtres de la loi.
« Allez à Bethléem et
cherchez ce nouveau roi, leur dit-il. Et quand vous l’aurez trouvé, faites-le
moi savoir afin que j’aille, moi aussi l’adorer. »
En vérité, la
jalousie lui rongeait le cœur.
Les Rois reprirent la route et voilà que l’étoile réapparut au-devant d’eux, ce qui les remplit d’une grande joie. Lorsqu’elle s’arrêta au-dessus d’un pauvre toit de bois, ils s’étonnèrent cependant.
Une étable ?
Était-ce possible ? C’est un château qu’ils avaient cru trouver ! À
l’intérieur, ils aperçurent bien l’enfant avec sa mère, Marie, et Joseph de
Nazareth. Le Messie ! Couché à même la paille, entre un bœuf et un âne
gris…
Des bergers, qui gardaient leurs moutons non loin de là, étaient déjà à ses côtés, arrivés les premiers pour le vénérer.
Chacun d’eux avait
apporté un cadeau : une peau de mouton, une touffe de laine, un peu de
lait dans un panier.
Ils offrirent même un
agneau à l’enfant.
Pour lui, rien n’était trop
doux.
Lorsque les bergers se
retirèrent, les Mages s’approchèrent à leur tour et se mirent à genoux pour
adorer le nouveau-né. Eux aussi avaient des présents qu’ils sortirent de leurs
bagages : le premier, l’or des rois. Le second, l’encens de la prière. Le
troisième, la myrrhe de l’éternité.
Pour ce petit Roi,
rien n’était trop beau.
Ce furent- là les
premiers cadeaux du premier Noël…
Tandis que Balthazar
ôtait sa couronne, Gaspard observait le fin visage de Marie. Qui était-elle
pour devenir ainsi la mère du Sauveur ?
Elle était jeune,
presque aussi jeune que lui. Enveloppée dans son beau manteau bleu, elle
suivait la scène en silence, sans rien manquer de ces moments qui resteraient
gravés dans sa mémoire. Tant de richesses, tant d’honneurs pour son fils
premier-né qu’elle avait mis au monde dans un tel dénuement. Pensive, presque
inquiète, elle le serrait contre elle.
Dans ses bras, il
était protégé du monde entier.
Derrière les Rois, la
foule se pressait. On bavardait, on riait, on criait, on se bousculait. Chacun
voulait voir l’enfant. Chacun voulait être le premier près de la crèche.
Les bêtes étaient
tout excitées elles aussi. Que se passait-il ? Quelque chose de
particulier, elles le sentaient.
La nuit, un songe
avertit les Rois de ne pas révéler à Hérode l’endroit où se trouvait l’enfant.
Sa jalousie était telle que les jours du nouveau-né se trouvaient en danger.
Les Mages prirent donc une autre route pour rentrer chez eux, profondément émus
et heureux.
Une chose était sûre
et certaine : de toute sa vie, jamais le vieux Roi n’oublierait cette
menotte posée sur sa tête tandis que dans sa main, il tenait le petit pied du
roi nouveau-né…
Ils
dorment aujourd’hui, les Rois Mages, pour l’éternité, dans les parfums d’encens
d’une grande cathédrale construite pour eux il y a bien longtemps.
Un magnifique
reliquaire d’or, décoré de pierres précieuses et de camées, y abrite leurs
reliques, apportées de Milan jusqu’à Cologne en l’an 1164. Des visiteurs du
monde entier viennent depuis en Allemagne pour les vénérer.
Les Mages
venus d’Orient ont aussi traversé le temps…
Chaque
année, le 6 janvier, l’Épiphanie est l’occasion de les fêter. Dans certains
pays, des enfants y collectent des dons pour d’autres enfants du monde, habillés
en rois. Ailleurs, des défilés sont organisés dans les rues.
Chez nous,
une galette des Rois est partagée entre les convives, le plus jeune désignant à
chacun sa part, caché sous la table. Les présents des Rois, eux, se
trouveraient en Grèce, au Mont Athos. Un souvenir de cadeaux ravivé chaque
année à Noël…
♣ ♣ ♣
La
fête des Rois…
Le 6 janvier, jour des
galettes, l’Épiphanie vient clore la période de Noël et nous rappelle le long
voyage des Mages venus d’Orient, guidés par une mystérieuse étoile, jusqu’à
l’enfant qui vient de naître sur la paille d’une étable. Dans leurs bagages,
trois cadeaux : l’or, l’encens et la myrrhe. Qui étaient-ils ? Seul
un bref épisode de la Bible nous rapporte leur histoire (Matthieu, 2), mais
bien des légendes s’y rattachent, et nombreuses sont leurs représentations dans
l’art. Celles-ci accompagnent aujourd’hui le récit de leur périple vers
Bethléem.
Géraldine Elschner
Le
Noël des rois mages
Paris, Minedition, 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire