C’est l’histoire d’un charpentier qui, fatigué de
travailler, avisa son employeur – l’entrepreneur en construction le plus réputé
de sa ville – qu’il prenait sa retraite.
Surpris, il fut réellement désolé de voir son meilleur travailleur le
quitter. Mais parce qu’il avait un
important retard dans ses commandes – toutes très importantes – il lui demanda
de bien vouloir lui accorder la faveur de compléter une dernière maison. À contre coeur, l’homme accepta. Mais, il devint très vite évident à son
équipe qu’il n’avait plus le coeur à l’ouvrage.
Bientôt, il se mit à « couper les coins ronds »,
produisant un travail de piètre qualité.
C’était une bien triste façon pour le charpentier de terminer sa
carrière!
Lorsqu’ils eurent complétés la maison, le patron
vint l’inspecter. Mais, au lieu de l’examiner, il rassembla les hommes
et solennellement remis les clés au charpentier, lui disant: » Depuis que tu es à mon service, tu n’as
cessé de travailler fort et je veux que tu saches combien je l’apprécie. Cette
maison t’appartient… un cadeau pour m’avoir toujours donné le meilleur de toi.
»
Immédiatement, l’homme étonné eut honte de lui. S’il avait su qu’il construisait sa propre
maison, il se serait assuré que tout était parfait. Au lieu de cela, il en
connaissait tous les défauts. Pire encore, il savait qu’il s’était dupé
lui-même et qu’il avait, indirectement, trompé son employeur et son
équipe. Maintenant, il aurait à vivre
dans une maison mal bâtie, à moins qu’il n’investisse beaucoup de temps,
d’argent et d’efforts à corriger les erreurs qui découlaient de sa déplorable
attitude.
Avec tristesse, il se souvint des mots de son
mentor, ce vieux professionnel qui lui avait tout enseigné: « Le travail, c’est
moins ce que tu fais et plus qui tu deviens ce faisant. Fais de ton mieux et tu seras le meilleur.
» Il pensa à la fierté qu’il ressentait
à chaque fois qu’il s’appliquait et réalisait que – peu importe pour qui il
bâtissait une maison – il créait réellement un « espace intérieur » qu’il
pouvait ensuite habiter.
Il remercia son patron pour sa générosité et, comme
il le raccompagnait à son camion, lui proposa de demeurer encore quelques mois
pour l’aider à compléter son carnet de commandes. Puis, il l’invita à venir le visiter à sa
nouvelle maison à la fin de sa dernière journée de travail. Son patron accepta avec joie. Durant les mois qui suivirent, vous
imaginerez bien que mon ami le charpentier construisit les plus belles maisons
de sa carrière.
De plus, pour en être fier, il répara sa propre
maison, fier dans ses temps libres.
C’est ainsi pour chacun de nous: « comment » nous
travaillons « est » ce que nous devenons.
Si nous bâtissons notre carrière et notre vie avec nonchalance,
réagissant au lieu d’agir en fonction des circonstances, tolérant le stress
plutôt que de s’y adresser en corrigeant ses causes, nous nous satisfaisons
d’être beaucoup moins que nous le sommes réellement. Que laisserons-nous alors
derrière nous sinon de la médiocrité?
D’être négligents dans ce que nous faisons nous
prive de notre potentiel et de la joie qui résulte de ce que nous
accomplissons. Nous ne pouvons ressentir de fierté sans donner le meilleur de
nous-mêmes. Si nous n’investissons pas
nos efforts dans notre travail, nous expérimenterons notre carrière comme si
nous vivions dans une maison de piètre qualité.
Nous devrions nous voir comme le charpentier de
notre vie et imaginer son travail comme si nous bâtissions notre propre
maison. Nous devrions la construire avec
sagesse car ce sera le seul endroit où nous habiterons. Et même si nous vivions qu’un seul jour dans
notre maison, cette journée ne mérite-t-elle pas tous nos efforts? Cela seul peut nous remplir d’une fierté qui
nous accompagnera le restant de nos jours.
Cet « espace intérieur » où nous passerons nos
demains résulte de notre attitude, de nos choix et des efforts que nous mettons
à construire aujourd’hui.
Bâtissez- vous une belle journée!
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