Notre-Dame du matin
Quand l'aube aux doigts de rose
Étale ses lueurs premières
Comme une jonchée de fleurs
Je te salue pleine de grâce".
Notre-Dame du plein jour
Quand la lumière sonore
Du soleil à son zénith
Exalte la Vierge pure
Je te salue pleine de grâce.
Notre-Dame du soir
Quand le jour se fond dans le crépuscule
Et que se rassemblent
Pour l'humble prière
Les dévots à Marie
Je te salue pleine de grâce.
Notre-Dame de la nuit
Quand le mystère profond des ténèbres
Enveloppe le paisible murmure des priants solitaires
Je te salue pleine de grâce.
Chère Marie-du-temps-qui-passe
Rends-nous plus attentifs à ta douce présence
Quand s’écoulent les heures
Et que l’âme s’accorde aux musiques célestes
(F. Laberge)
Marie- du- temps- qui- passe : que de questions ont dû
lui trotter dans la tête! Que de réflexions ont dû nourrir sa méditation,
inspirer sa prière! Après les promesses de l’ange de l’Annonciation, à savoir
que cet enfant sera grand, appelé Fils de Dieu et que son règne n’aura pas de
fin, Marie trouvait sous ses yeux un enfant frêle, fragile. Sainte Marie, Mère
de Dieu, seule en cette nuit de Noël, seule avec son bien-aimé Joseph, il n’y a
pas de place à Bethléem. Mari-du-tems-qui-passe nous donne rendez-vous dans le
dépouillement de nos cœurs, quel que soit le temps : le temps de nos
printemps, de nos étés, des automnes, de nos hivers. Le temps qui fuit à toute
allure, le temps qui est grâce. Le temps qui ne revient jamais, tendu qu’il est
toujours vers l’avant, vers l’éternité.
Extrait revue Notre D
ame Du cap Janvier-Février 2014
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