samedi 26 octobre 2019

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18, 9-14


En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.”
Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

Devenir humble de coeur STÉPHANIE COMBE

Dans cette parabole dominicale (Luc 18, 9-14), Jésus nous met en garde contre l'orgueil et nous invite à cultiver l'humilité.

Le pharisien méprisant

En apparence, le pharisien fait tout bien : il prie Dieu au Temple. Mais que lui dit-il ? Il se félicite de ne pas être comme les pécheurs et de respecter les préceptes religieux : « Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. » En fait, il se vante d'être un homme « bien ». Au fond de son coeur, il méprise les autres. Or Dieu connaît les intentions des hommes.

Le publicain contrit
Puis Jésus décrit l'attitude du publicain, le collecteur d'impôts. Lui est tellement conscient de son péché qu'il ne fait pas le fier. Il se tient piteusement, dans un coin du Temple. Il se frappe la poitrine, ce qui revient à exprimer son regret, et répète : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis. » C'est ce qu'on appelle l'humilité. Et cette attitude attire irrésistiblement le Seigneur, qui aspire à nous sauver.
Qui s'abaisse sera élevé
« Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé », conclut Jésus. La logique divine n'est pas la logique mondaine. Et nous, ne sommes-nous pas parfois des pharisiens ? On se vante pour se faire remarquer, s'attirer des éloges, faire partie des gens importants... Le premier péché de l'homme est l'orgueil de vouloir être « comme Dieu ». À l'inverse, l'humilité rapproche de Jésus. Il a dit « Je suis doux et humble de coeur » et, dans les Béatitudes, il promet que le royaume des cieux appartient aux humbles.

Questions d'étude biblique (Luc 18: 9-14)

1.       Jésus cible cette parabole sur ceux qui ont confiance en leur propre justice et qui méprisent les autres. Pensez-vous que ce problème d'auto-justice est autant un problème aujourd'hui qu'à l'époque?

2       Comment le regard du pharisien sur lui-même affecte-t-il sa relation avec Dieu et les autres?

3       Qu'a fait chaque homme et quelle a été sa récompense?

4       Quelle était la règle utilisée par Jésus pour juger ces hommes et comment pouvons-nous l'appliquer à nos propres vies?

5       Dans quels domaines de la vie as-tu confiance en toi? Est-ce bon ou mauvais à la lumière de Luc 18: 9?

6       Est-ce que ça va d'être meilleur que les autres? Comment pouvons-nous grandir dans la justice sans devenir auto-justes?

7      Beaucoup de gens qui ont une religion ou une philosophie peuvent être pieux, parce qu'ils pensent que leurs façons de faire sont meilleures que les autres. Ceci est également vrai parfois de ceux qui professent être chrétien. Qui méprisons-nous?

8       Comment les gens sont-ils sauvés? Sommes-nous justifiés (considérés comme justes) par nos actes et nos actions ou par notre foi en Jésus-Christ? Discuter.



LA PUISSANCE DE LA FAIBLESSE

Le pécheur repêché
Comment ne pas être touché par le regard de Jésus qui descend directement au fond du coeur de l’homme ? Dieu ne juge pas sur l’apparence (1 S 16, 7), ni sur les honneurs, la réussite ou la reconnaissance, mais il invite chacun à vivre une relation en vérité avec lui. De la femme adultère à saint Paul en passant par saint Pierre, l’ultime question reste : « Est-ce que tu m’aimes ? » C’est l’expérience de nombreux prêtres qui sont émerveillés de voir combien de coeurs sont bouleversés par la miséricorde infinie de Dieu et se retournent vers lui. N’est-ce pas la bonne nouvelle que les missionnaires du monde entier veulent porter à tous ceux qui n’ont pas encore vécu cette rencontre de Jésus Christ ?

L’humilité, chemin de rayonnement pour la mission
 Alors que le monde propose à l’homme une réussite construite sur le pouvoir, l’efficacité, l’argent, le Christ nous fait une toute autre proposition : un chemin d’humilité et d’apparente faiblesse, qui va se révéler bien plus puissante à long terme. C’est la logique de la croix, folie pour les païens, sagesse de Dieu. Il est frappant de voir combien de missionnaires sont partis, démunis de tout, annoncer l’Évangile aux quatre coins du monde. Malgré les barrières de la langue, de la culture, de la maladie, de leur isolement, leurs vies offertes ont été semence de chrétiens et ont porté du fruit au centuple. Demandons au Seigneur pour nos communautés cette grâce de l’humble témoignage. Nous ne sommes pas meilleurs que les autres, nous avons bien conscience que nous portons un trésor dans des vases d’argiles. Ce sont peut-être les fissures de nos vases qui vont laisser rayonner la lumière du Christ ! Osons simplement offrir au Seigneur nos faiblesses, nos limites, nos incapacités, qu’il vienne nous purifier, nous transformer, et nous envoyer renouvelés vers nos frères.

Action de grâce
En cette fin de mois missionnaire mondial, il est bon de rendre grâce pour tout ce que le Seigneur nous fait vivre dans nos communautés. Non pas parce que nous ne sommes pas comme les autres, mais pour les dons que Dieu nous fait par pure grâce. Chaque communauté a pu vivre ce mois différemment. Que le Nom du Seigneur soit béni, non seulement pour les rencontres vécues, les témoignages rayonnants, les partages effectués, les prières ferventes, mais aussi simplement d’avoir été ses humbles disciples, heureux de le suivre et de le porter à nos frères, heureux de cheminer avec lui jour après jour. 

Pistes pour méditer les évangiles des dimanches du mois missionnaire mondial

Extrait du livret d’animation : Mois Missionnaire octobre 2019

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