Conte anglais
Une jeune fille cueillait des
fleurs destinées à des malades. Ce genre de moyen pour annoncer le message du
salut offert par Dieu à tous est appelée « La mission d’une fleur ».
Elle hésitait à mettre encore
dans son panier déjà plein une branche d’aubépine qu’elle trouvait indigne d’y figurer.
Cependant, elle la prise. Une fois à la maison, elle confectionna ses bouquets.
À chacun desquels elle attachait des cartes avec des textes bibliques. La
branche d’aubépine eut aussi le sien. C’était celui-ci : Dieu est amour (1 Jean
4:16).
Puis, elle partit avec sa
provision de bouquets. Elle en avait donné une cinquantaine et rentrait bien
fatiguée d’avoir tant couru et grimpé tant d’escaliers quand, en passant devant
la maison d’un malade incrédule qui l’avait déjà repoussée plusieurs fois, elle
ressentit qu’elle devait y monter.
Mais pourquoi essayer encore
se dit-elle… C’est inutile, et puis je n’ai plus de fleurs.
À cette dernière pensée, qui
était comme un soulagement pour sa conscience, elle poussa un soupir de
satisfaction. Cependant elle avait encore au fond de son panier la branche
d’aubépine ; mais elle n’aimait pas avoir si peu à présenter, cela n’en valait
pas la peine. Après un court moment de combat intérieur, elle se décide
pourtant à entrer et monte l’escalier, tout en demandant à Dieu de bénir son
message. Elle frappa la porte, entre dans la chambre du malade et, s’approchant
de son lit, y dépose la branche d’aubépine.
Qui l’envoie ? demande cet
homme d’une voix qui n’avait rien de sa rudesse habituelle.
Dieu… répond simplement la visiteuse sans rien ajouter. Et, avertie par un regard de sa femme, elle se retire aussitôt.
Dieu… répond simplement la visiteuse sans rien ajouter. Et, avertie par un regard de sa femme, elle se retire aussitôt.
Quelques jours plus tard,
Norris (c’était le nom du malade) recevait la visite de quelques amis qu’il
avait désiré revoir… Quelques-uns de ses anciens compagnons de plaisir qui
venaient lui dire un dernier adieu. Ils contemplaient en silence et avec
tristesse celui qu’ils avaient connu autrefois plein de gaieté et d’entrain.
Mais le malade remplit bientôt ce silence pénible :
Mes amis, leur dit-il, je
vous ai fait appeler pour vous dire qu’il y a un Dieu ! Personne n’ajoutant
rien, Norris continua : En présence de la mort dont je me sens tout près,
l’idée de Dieu s’est emparé de moi. Supposons qu’il existe, ai-je dit, que
l’enfer et le ciel soient des réalités, que demanderai-je et où irai-je ? Et
tout ce que j’ai fait et dit, toutes mes plaisanteries au sujet de Dieu, toute
ma vie enfin, se présentait à moi. Et si je devais me trouver en présence de
Dieu ? Me disais-je. Cette pensée me tourmentait. Je lui dis donc :
Si Tu es Dieu et si,
jusqu’ici, j’ai été dans l’erreur, montre-le-moi ! Envoie-moi un signe et je te
confesserai comme étant le Dieu du ciel et de la terre.
Dès ce moment-là, j’étais là
à attendre ce signe, toutes mes pensées étaient centrées sur lui, car c’était
pour moi une question de vie ou de mort. S’il y avait une chose jamais vue
entre ces quatre murs, c’était une fleur. Et je suis assez hardi pour demander
qu’une fleur fût ce signe désiré.
J’attendais toute la matinée,
regardant au plafond pour voir si le miracle s’opérait, mais il ne se
produisait rien de particulier. Vers cinq heures cependant, les douleurs dont
je souffrais c’est toi un peu calmées, j’avais fermé un moment les yeux. Un
bruit de pas me les fit rouvrir. Et je vis cette fleur, dit-il, en montrant
l’aubépine. Qui est ce qui me l’envoie ? Ai-je demandé à la personne qui me
l’apportait…
Dieu ! Me répondit-elle.
Et maintenant, je vous le dis
à tous : il y a un Dieu ! Oui, s’il a pu s’inquiéter d’un mauvais sujet comme
moi, il est vraiment Dieu, et je crois en lui. Et voyez, il a écrit cela pour
moi ajouta-t-il en tirant de deux sous son oreiller la carte qui portait les
textes :
Je ne mettrai point dehors
celui qui viendra à moi ( Jean 6:37).
Les
quelques paroles du malade étaient courtes mais bien un solennel sermon. Tout
épuisé, après les avoir prononcées, il eut un long accès d’étouffement. Tous
ses amis s’étaient retirés et Norris restait seul avec sa femme… Il est Dieu et
il m’aime ! l’entendait-elle répéter d’une voix bien faible. Ses dernières
paroles intelligibles furent : il est le Seigneur, mon Dieu. Il a envoyé une
fleur à un misérable mauvais sujet comme moi ! C’est ainsi que cette simple
branche d’aubépine fut un moyen de délivrance et une porteuse de la bonne
nouvelle pour l’incrédule Norris.
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