Cesse d’être incrédule, Sois croyant
C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier
jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples
étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au
milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il
leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en
voyant le Seigneur.
Questions d'étude biblique - Jean 20:
19-31
Pourquoi ont-ils craint leurs
frères juifs? Jean 7: 10-13; Proverbes 29:25; Philippiens 1:
12-14
Pourquoi le témoignage de Marie
ressuscité d'entre les morts ne semble-t-il pas avoir d'importance pour les
disciples? Luc 24: 9-11; Marc 16: 9-11
Qu'est-ce qui était inhabituel
à propos de l'entrée de Jésus dans la pièce? Pourquoi était-ce? 1 Corinthiens 15: 35-44
Alors pourquoi Jésus doit-il
conserver ses blessures? 1 Pierre 2:24
Pourquoi les disciples ont-ils
besoin d'entendre les paroles de Jésus et pourquoi ont-ils été répétés? Vs.19, 21
Au verset 22, il est écrit que
Jésus a soufflé sur eux pour recevoir le Saint-Esprit. Qu'est -ce que cela te
rappelle? Genèse 2: 5-7
Que pensez-vous que
"respiré sur eux" signifie? Jean 14: 15-17; 2 Corinthiens 1: 19-22
Qu'est-il arrivé aux disciples
à cause de cela? Actes 4: 1-3, 8-12
Le verset 23 peut être
déroutant. Prenant en compte le verset de l'Écriture, que
pensez-vous que cela signifie? Luc 5: 21-26
Comment cette autorité spirituelle
est-elle exercée par l'église du Christ? Matthieu 16: 16-19, 18: 15-20
Pourquoi soupçonnez-vous que
Thomas n'était pas avec les autres qui grimacent à l'étage? Hébreux 10: 23-25
Pourquoi ont-ils attendu 8
jours pour se revoir (Cela les auraient-ils rencontrés le dimanche)? Actes 20: 7; 1 Corinthiens 16: 2, 16-17
Quand Jésus a finalement vu
Thomas, qu'a-t-il demandé à Thomas de faire? Pourquoi? Verset 25 Qu'est-ce que cela nous dit à propos de Jésus?
Pourquoi Thomas n'a-t-il pas
cru, même après que les autres apôtres et les femmes lui aient dit que Jésus
était ressuscité?
Comment l'histoire pour Douter
de Thomas parle-t-elle de rébellion, de passion et de changement?
D'après les versets 29-31,
pourquoi l'Évangile de Jean a-t-il été écrit? Quelle est la question
fondamentale de cet Évangile? (Indice: ce n'est pas: "Qui est Jésus?")
Commentaire
Dans la petite troupe des disciples, on le comprend, c’est le désarroi. Après tant d’espérance, de promesses, d’attente, c’est la déception, l’amertume. Les portes sont fermées, verrouillées, on a peur, on se cache. Qu’est-ce que l’avenir nous réserve ? Puis soudain, au soir du premier jour de la semaine, à la nuit tombée, quelqu’un se présente et salue : « La Paix… soit avec vous ! » Puissance de cette parole forte dans un moment de désarroi et de détresse ! Qui n’a jamais vécu un tel moment ! Mais après ce qui s’est passé, comment croire ? Non ! ce n’est pas possible ! Alors, devant l’impensable, c’est l’authentification. On le sait, il y a des moments où l’on ne peut croire sans voir. Il faut des signes tangibles, il faut des preuves …Voir pour comprendre, voir pour accepter l’incompréhensible. Il en sera toujours ainsi avec les hommes. Il nous faut ce petit coup de pouce pour accepter l’incompréhensible. Concession à la faiblesse humaine ou manque de foi ? Non, pas ici, mais simple acceptation de notre condition humaine. C’est sans jugement, sans critique, le Christ vient au-devant d’eux : « Tout en parlant, Il leur montre ses mains et son côté… ». A la joie, déjà, de la rencontre, ils restent pourtant troublés et encore ont besoin d’entendre « la Paix soit avec vous… ». Puis, c’est le rétablissement, l’envoi vers les hommes, vers le monde. Car, on ne peut rester sur un échec. Son esprit souffle sur eux, ils seront ses mains, ils seront sa bouche, ses ambassadeurs… En eux, il revivra… Mais avez-vous bien entendu le récit ? Huit jours après, les disciples se retrouvent dans la même maison, toutes portes verrouillées. Auraient-ils encore peur, ne seraient-ils pas convaincus, après leur mémorable rencontre ? Aujourd’hui Thomas est avec eux. Il n’a ni vu ni entendu, il y a quelques jours, ce qu’ils ont, eux vu et entendu ! Ils n’ont pourtant pas ménagé leurs efforts et lui ont bien dit :« Nous avons vu le Seigneur ». En vain ! Après tout, il n’y a aucune raison que lui, le grand absent de ce moment crucial, croit sans voir… « Pauvre Thomas, tu es resté célèbre dans l’histoire pour ton manque de foi. Mais tu es tellement l’image du chrétien moyen, que tu m’es terriblement sympathique. Je ne saurais te juger. Tu me ressembles tellement, tu es tellement comme tout le monde. Tu es comme tes condisciples qui ont été convaincus par les paroles de paix et les signes de la chair ! Et pourtant aujourd’hui encore et de nouveau, la peur les verrouille !! ». Oui, Thomas est comme l’homme moderne qui a besoin de toucher pour croire : démarche scientifique d’une époque scientifique qui veut tout expliquer… vérifier les résultats, étayer les preuves, garantir les certitudes. Thomas force la mise : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, et si je n’enfonce pas ma main dans son côté… ! » A plusieurs reprises déjà dans l’Evangile, il a fait preuve de scepticisme. Eh oui, il en faut aussi des hommes de sa trempe. Ils nous préservent des trop « béni-ouioui ». Quand on vient annoncer à Jésus la maladie de Lazare, la situation politico-religieuse est déjà critique pour Jésus. Jésus invite ses amis à se rendre chez l’agonisant, c’est risqué. Thomas s’y résigne à contre-cœur : « Allons-y nous aussi et mourons avec lui » ! « Thomas, le résistant, le douteur, le pessimiste, quelqu’un qui a grogné longtemps qu’il ne se laisserait pas faire, qu’il ne se laisserait pas aller à croire, qu’on ne l’aurait pas si facilement ! Il y a des durs à cuire. Thomas est dur à croire ! Il a tenu plus longtemps que les autres, il a fait le dernier carré des réalistes, des pessimistes de ceux qui se méfient quand cela parait trop beau ». Mais ni Thomas, ni Jésus n’en restent là. Admirez la chaleur de la rencontre : pas de jugement, pas de condamnation, pas de réprimande. En d’autres circonstances et en d’autres lieux, Jésus n’hésitait pas à rabrouer les « gens de peu de foi ». C’était en général des bien pensants ! Ici tout est douceur, paix et amitié pour ce chercheur de Dieu ! Jésus sait combien est inconcevable ce retournement de l’histoire, combien il est difficile à l’homme de croire que le chemin qu’il a ouvert peut conduire au de là de la mort…C’est respectueusement, qu’il appelle ses disciples à « devenir des hommes de foi ». Rien ne sert de lancer des anathèmes. Un des familiers de Jean XXIII l’a trouvé un jour un centimètre à la main, se livrant à des mensurations sur un schéma proposé par le Concile : « Mais que font-ils donc là-bas ? Ils ne comprennent rien de ce que je voulais. Rien que dans ce schéma, trente centimètres de condamnation ! ». Alors, le doute de Thomas … et de ses condisciples ? Il nourrit sa recherche et sa foi. Quoi donc? Ferais- je l’apologie du doute ? Comme Thomas, notre époque douloureuse et désespérée cherche à tâtons, dans le doute, des signes et des preuves. Elle cherche des repères, confusément souvent elle cherche le Christ vivant, ressuscité. C’est respectueusement qu’il faut lui offrir un cœur ouvert, des mains ouvertes, une tendresse qui l’accueille et l’apaise. Notre époque cherche des signes de vie et de résurrection. Qui les lui donnera si ce n’est ceux qui ont approché le Christ que Thomas a rencontré et qui réfléchissent sa lumière ? Il est des choses que la raison ne comprend, que seul le cœur peut recevoir ! « Bienheureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru… ». Après Thomas, les disciples ne mettront plus leurs mains dans les plaies du Christ, c’est sa vie rayonnante à travers ses témoins qui leur permettra de dire « Mon Seigneur et mon Dieu » !
Thomas l'Apôtre, inspire-nous ! (Sœur Laura Brégar)
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