Il faut
parfois que l’autre s’en aille,
Pour pouvoir prendre sa vraie place
Et donner le meilleur de soi.
C’est souvent quand il est parti,
Qu’on joue le risque d’oser la vie.
Il faut
parfois que l’autre s’en aille,
Pour qu’au coeur de nos arrachements,
On ait la patience d’attendre,
D’autres surgissements
D’autres paroles, d’autres refrains.
Il faut parfois que l’autre s’en aille,
Pour donner tout ce que l’on a,
Dans les tripes et dans le coeur,
Et vivre enfin son propre destin,
À fond la caisse, à fond la vie.
Il a bien fallu, Seigneur, que tu t’en ailles,
Pour que naissent les audaces de Pierre,
Pour que surgisse la foi de Thomas,
Et peut-être qu’à notre tour aussi,
Nous puissions continuer la mission.
Robert Riber Mille Textes, FENÊTRES OUVERTES
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