Jeunesse:
Sainte Marguerite Bourgeoys est née en
1620 en Normandie dans une famille fortement catholique. Elle était la sixième
d’une famille de douze enfants aux parents dévoués : Abraham Bourgeoys,
son père, et Guillemette Garnier, sa mère.
Le 7 octobre 1640, alors qu’elle
avait 20 ans, pendant une procession en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, en
passant devant l’abbaye Notre-Dame-aux-Nonnains, elle regarde une sculpture de
la Sainte Vierge située au-dessus du portail et y reçoit une grâce qui va
bouleverser son existence. C’est ainsi qu’elle raconte cette expérience
profonde : « On repassa, écrit-elle,
devant le portail [de l’abbaye] Notre-Dame où il y a au-dessus de la porte une
image de pierre [de la Vierge] et en jetant la vue pour la regarder je la
trouvai très belle et en même temps je me trouvai si touchée et si changée que
je ne me connaissais plus et retournant à la maison cela paraissait à tous et
comme jetes for legère jetes la bienvenue avec les autres filles. » Elle
le décrira plus tard comme un « moment de grâce [qui] a entraîné un
changement si profond en moi que j’ai eu l’impression de ne plus être la même
personne ». Elle sait alors que sa vocation est de promouvoir la gloire de
Dieu et de travailler pour les pauvres.
À la suite de cette expérience, elle
désira devenir carmélite et chercha aussi à entrer dans d’autres communautés
religieuses, qui refusèrent sa candidature. Après ces échecs, son directeur
spirituel lui conseille d’imiter la vie missionnaire de la Vierge et lui dit :
» Une personne peut toujours être une vraie religieuse sans voile
« . Elle devient membre externe des chanoinesses de Saint-Augustin de la
congrégation Notre-Dame qui avaient fondé un couvent à Troyes. Cette congrégation
comprenait des religieuses cloîtrées ainsi que des « externes » qui
regroupaient des jeunes filles dans le but de les former à la prière et à
l’enseignement dans les milieux pauvres et en dehors du couvent.
La directrice de cette association est
alors mère Louise de Chomedey de Sainte-Marie qui est la sœur de Paul de
Chomedey de Maisonneuve. Ce dernier est parti en Nouvelle-France et y a fondé
la ville de Ville-Marie qui deviendra Montréal. En 1652, lors de son voyage en
France, Maisonneuve rend visite à sa sœur et lui expose les besoins pour la
nouvelle colonie. En effet, dans un premier temps, Ville-Marie n’est pas en
mesure de subvenir aux besoins de toute une communauté religieuse. Il demande
alors l’envoi d’une institutrice laïque pour instruire les enfants des colons
et des Améridiens. À 33 ans, Marguerite Bourgeoys accepte cette tâche
après que la Vierge Marie lui soit apparue et lui ait dit : « Va, je
ne t’abandonnerai pas. »
Départ pour Montréal:
À l’invitation de Paul de Maisonneuve,
Marguerite part pour le Canada en 1653, alors que Ville-Marie (Montréal) n’est
guère plus qu’un petit fort. Se faisant appeler « l’âne de la
famille », elle se dépense sans compter pour faciliter la vie de tous ceux
qu’elle rencontre dans la colonie. Marguerite veut promouvoir un règne
spirituel de la Sainte Mère dans le cœur des enfants surtout.
Elle fonde des écoles et recrute des aides, non seulement dans la colonie mais
aussi en France, en restant obéissante à l’évêque Laval, même s’il ne comprend
pas son type particulier d’ordre religieux, qui n’est pas cloîtré et n’accepte
que des vœux simples. Ce n’est que deux ans avant sa mort qu’il a finalement
donné son approbation canonique à la congrégation qu’elle avait dédiée à la
Vierge.
L’une des réalisations les plus durables de Marguerite fut la construction
d’une chapelle en l’honneur de Notre-Dame de Bon Secours. Il lui faudra 21 ans
de prière et de patience pour que la chapelle soit construite et reconnue par
l’évêque. La statue vénérée à l’église est une réplique de la célèbre statue de
six pouces de Notre-Dame de Montaigu, découverte au XVIe siècle par un berger.
Finalement, la chapelle est devenue le lieu de pèlerinage et de ressourcement
spirituel que Sainte Marguerite avait envisagé. Lorsque les sœurs de l’Hôtel-Dieu
ont perdu tous leurs bâtiments dans un incendie en 1695, elles ont commencé,
avec les membres de la Congrégation de Notre-Dame, à faire des pèlerinages à la
chapelle, confiant leurs soucis à la Vierge.
L’une des premières femmes à se joindre à Marguerite pour fonder la nouvelle
congrégation est Marie Barbier, dont le père avait construit et installé la
célèbre croix au sommet du Mont-Royal. Marie est connue comme une mystique.
Marguerite avait l’habitude de dire qu’en communauté, chacun doit passer sans
se plaindre d’une tâche à l’autre, selon les besoins. Marie prend cette leçon à
cœur. Elle enseigne à l’école comme les autres, mais elle est tout aussi prête,
chaque fois que c’est nécessaire, à rassembler les deux vaches pour les faire
paître sur le terrain communal.
Lentement, la petite congrégation de Marguerite s’agrandit, et des écoles sont
créées tout le long du fleuve Saint-Laurent. Quand vient le temps de rédiger
des constitutions, Marie Barbier écrit à l’évêque : »Je vous prie, Excellence,
de nous permettre de n’avoir d’autres constitutions que la vie de la Sainte
Vierge Marie. »
Aux candidates à sa congrégation, Marguerite dira : » Aimez la
simplicité, l’humilité et la pauvreté. Nous prenons la ferme résolution
d’abandonner les principes du monde, de vivre dans l’esprit d’un total
renoncement à soi-même et à toutes les choses terrestres ; de ne rechercher que
la gloire de Dieu ; de nous consacrer entièrement à l’instruction des jeunes
filles, à la pratique constante de toutes les bonnes œuvres, sans murmurer
contre les peines, les ennuis et les humiliations qui en sont inséparables,
mais en apprenant à aimer, à imiter en toutes choses la vie de simplicité et de
retraite de la bienheureuse Vierge. »
»Combien nous pouvons gagner par de petits actes quand ils sont accomplis
purement pour l’amour de Dieu », écrit-elle. »Il est content, même
content de nos actions les plus insignifiantes, pourvu qu’elles soient faites
pour son amour… ».
Décès :
Marguerite Bourgeoys est morte le 12 janvier
1700. Un prêtre qui la connaissait bien a écrit : »Si les saints étaient
canonisés, comme par le passé, par la voix du peuple et du clergé, on devrait
dire demain la messe de sainte Marguerite du Canada. » En fait, elle a été
canonisée le 31 octobre 1982 par le pape Jean-Paul II.
Quiz-Marguerite Bourgeoys
1. Marguerite Bourgeoys était une enseignante.
Vrai
faux
2. Seulement les enfants allaient à l’école.
Vrai
faux
3. Marguerite Bourgeoys a ouvert plusieurs écoles en
Nouvelle-France.
Vrai
faux
4. Pendant ses années passées en Nouvelle-France,
Bourgeoys n’a fait qu’enseigner.
Vrai
faux
5. La première école de Bourgeoys était un abri pour
les animaux.
Vrai
faux
6. Les soeurs n’enseignaient pas toutes dans les
écoles.
Vrai
faux
7. Marguerite Bourgeoys n’était pas une
missionnaire.
Vrai
faux
Vrai
faux
9. Le roi de France a envoyé plusieurs orphelins
vivre en Nouvelle-France parce qu’il y avait peu de colons.
Vrai
faux10. On peut dire que Marguerite Bourgeoys était un leader.
Vrai
faux
Quiz-Marguerite Bourgeoys
Réponses
1. vrai
2. faux
3. vrai
4. faux
5. vrai
6. vrai
7. faux
8. vrai
9. vrai
10. vrai
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