La mer
Assis sur un rocher, loin des plages encombrées,
Je contemple la mer
qui s'étend à perte de vue.
Je me laisse bercer par le clapotis des vagues.
Je les regarde se
former et s'évanouir sur la grève.
Lentement, mes yeux
se ferment et mon cerveau
Devient un écran sur
lequel s'enchaînent les images.
Celles d'une mer déchaînée dont les vagues puissantes
Et sauvages s'écrasent sur les rivages érodés.
J'entends, soudain, les cris des centaines de victimes
Englouties dans
l'énorme déferlante d'un `` tsunami``,
L'appel de détresse de marins pêcheurs en péril,
L'effort surhumain de
ceux qui défient la mer
Dans des courses au
record, en équipe ou en solitaire.
Et voici de superbes
images de la vie sous-marine.
Un foisonnement
d'espèces, de formes et de couleurs
Qui se faufilent, comme au ralenti, au milieu des coraux.
Émerveillé, je me
sens comme un poisson dans l'eau,
Soucieux de graver à jamais sur quelque support
Ces tableaux
féeriques trop fragiles pour durer.
Car, de rêver à ces
beautés je n'eus guère le temps,
Déjà un nouveau clip
s'enchaînait sur mon écran.
D'énormes bulles
gluantes remontaient à la surface
En libérant les
détritus jetés par des êtres humains.
Un cargo disparaît à
l'horizon, laissant derrière lui
La longue traînée huileuse d'un dégazage sauvage.
Seigneur, tu as
apaisé la tempête sur la mer de Galilée,
Apaise la folie des hommes pour qu'ils sachent maîtriser
Et préserver mers et rivages pour le bonheur de l'humanité
Bernard Hubler “Variances” Éditions du Signe
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