samedi 4 juillet 2020

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11, 25-30.


 le fardeau léger

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : `` Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits.  Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m'a été remis par mon Père : personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.  `` Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.  Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. ``



Petit commentaire

Il rejoint tous ceux et celles dont la vie est un fardeau très lourd à porter. Je veux pensez plus particulièrement à ceux qui portent le poids de la journée dans la pauvreté, le mépris et la santé défaillante, à ceux que nous rencontrons par le Secours Catholique.

Ils sont nombreux ceux qui sont accablés par les soucis et les ennuis de toutes sortes.

C'est à toute cette foule de tous les temps, que Jésus adresse son message d'Espérance.

Ce message est très simple : "Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ! "

Venir à Jésus c'est croire en lui, c'est adhérer à sa personne, c'est le suivre et lui faire une totale confiance. Il nous conduira sur des chemins que nous n'avions peut-être pas prévus. Mais ce sera toujours pour nous combler des richesses de sa grâce et de son amour. Venir à Jésus est un chemin de libération. Comme nous le dit l'apôtre Pierre, ses paroles sont celles de la Vie Éternelle.

"Prenez sur vous mon joug" nous dit encore Jésus. Pas besoin d'explications compliquées pour comprendre cette expression. Même si nous ne sommes plus dans une civilisation à majorité agricole, même si nous ne savons plus ce qu'est un joug sinon un curieux appareil rencontré sur les brocantes, il suffit d'avoir vu les paysans des anciennes générations pour comprendre.

Ils travaillaient avec des bœufs reliés l'un à l'autre au moyen d'un joug. A deux, ils étaient bien plus forts pour tirer de lourds fardeaux, chars de foin. Personne n'aurait eu l'idée de dire que le joug est un fardeau de plus. C'est le moyen pour être plus forts.

Ce que Jésus nous propose c'est le moyen d'être plus fort avec lui. Il nous invite à nous lier à lui par la prière, les sacrements, l'accueil de sa parole et l'exercice de la charité.

Le lourd fardeau de nos péchés qui nous accable, il veut le porter avec nous. Rappelons-nous son baptême : Il est descendu dans l'eau du Jourdain innocent de tout péché. Il en est sorti porteur de tous les péchés du monde. Il les prend sur lui pour nous en libérer. Il veut nous décharger de tout ce mal. Il nous demande de lui donner tout ce qu'il y a de méchant dans notre vie, nos mensonges, nos calomnies, nos lâchetés, nos cruautés. Il veut nous en décharger car il désire que nous vivions heureux. Il veut nous montrer le chemin de son cœur et il attend de nous que nous venions le voir tous les jours. C'est en fréquentant le sacrement de la Réconciliation que nous pouvons nous décharger de nos fardeaux, de nous libérer de nos péchés par le pardon que nous offre le Christ par l'intermédiaire du prêtre. 

Aller au Christ et le rencontrer c'est vraiment LA chance de notre vie. Nous ne sommes plus seuls. Le Seigneur est là pour porter avec nous le fardeau de nos vies. Nous avons pu l'entendre de la part de certains : "S'il n'y avait pas eu ma foi au Christ, je n'aurais pas tenu le coup". Notre Dieu est un Dieu libérateur. Sa parole nous apporte cette force extraordinaire qui vient de la certitude d'être aimés par le Seigneur.  L'Évangile est exigeante mais cette exigence est la clé d'un dépassement de soi, d'un bonheur de vivre une vie donnée. Il est source d'épanouissement joyeux.

Ce que Jésus fait pour nous, nous sommes invités à le faire pour les autres. C'est saint Paul qui nous le demande à sa manière : Portez les fardeaux les uns des autres. En Jésus, nous sommes tous membres d'une même famille. C'est lui qui nous rassemble et qui fait de nous un "peuple de frères". Si nous sommes divisés entre nous, s'il y a des jalousies, si nous accablons celui qui va mal, c'est le Christ que nous rejetons, c'est son amour que nous refusons. Il nous faut veiller à éviter ce travers qui fait que l'on est très exigeant pour les autres et très conciliants pour nous-mêmes.

Chaque dimanche, nous venons à l'Eucharistie  pour déposer le poids de nos vies auprès du pain et du vin offerts en sacrifice. Les offrandes que nous faisons à la Messe, c'est aussi les offrandes de notre travail, de notre quotidien. C'est aussi cela la signification de mon ministère diaconal à l'Eucharistie : présenter à Dieu les souffrances des hommes ; présenter au prêtre, signe du Christ Pasteur, les offrandes de l'humanité ; verser l'eau de l'humanité dans le vin qui deviendra Sang du Christ.

Tout à l'heure au moment de regagner nos maisons pour partager le repas dominical, soyons heureux de témoigner que l'Évangile est  un fardeau léger qui nous porte bien plus que nous le portons, soyons des témoins heureux de la présence du Christ à nos côtés.

Rendons grâce à Dieu d'avoir caché tout cela aux sages et aux savants et de l'avoir livré aux tout-petits que nous sommes.

Amen

(Jean-Pierre)

PRIÈRE


Donne-nous, Seigneur d’avoir le cœur ouvert.
Un cœur ouvert et non pas une intelligente brillante. Nous voici devant toi, en esprit et en vérité.
Donne-nous le silence qui permet d’écouter.
Donne-nous aussi un cœur suffisamment ouvert pour accueillir ta Parole.
Et un esprit suffisamment attentif pour entendre, pour entendre ce que tu ne cesses de vouloir nous dire au sujet de ton Royaume.
Que maintenant, par ton Esprit, ta Parole s’enracine en nos cœurs.
Et que ton ciel vienne sur la terre !
Amen


Aucun commentaire: