Ce matin, Petite Sœur Li a mis sur son dos un sac de toile brune. Dans ce sac, se tiennent bien serrés tous les grains de riz que ses parents ont récoltés précieusement dans la plaine à côté du grand fleuve.
Et Petite Sœur Li est partie en courant, pour vendre
ce riz au marché.
Mais soudain, un canard sauvage se pose devant elle.
« Petite Sœur Li, Petite Sœur Li, donne-moi du riz ! Moi, avec le riz, j’efface
les ennuis ! » Petite Sœur Li ne doit pas gaspiller ce riz, elle doit le vendre
car ses parents ont besoin d’argent. Mais elle trouve extraordinaire qu’un
canard soit capable de tant de bonté ! Alors elle ouvre doucement le sac de
toile brune, et c’est avec plaisir qu’elle offre une petite poignée de riz à un
canard si gentil. Et le canard s’envole en lui disant merci.
A l’entrée de la forêt de bambous, Petite Sœur Li
court toujours quand, soudain, un panda se présente devant elle.
« Petite Sœur Li, Petite Sœur Li, donne-moi du riz !
Moi, avec le riz, je combats les méchants. » Petite Sœur Li trouve formidable
qu’un panda soit capable de tant de courage ! Alors elle ouvre une nouvelle
fois le sac de toile, et c’est avec joie qu’elle offre une petite poignée de
riz à un panda si courageux. Et le panda se sauve en lui disant merci.
Petite Sœur Li court au milieu des bambous, quand un
singe l’interpelle : « Petite Sœur Li, Petite Sœur Li, donne-moi du riz ! Moi,
avec le riz, je fabrique des trésors. »
Petite Sœur Li trouve incroyable qu’un singe soit si
doué ! Alors elle ouvre une nouvelle fois le sac de toile, et c’est avec
admiration qu’elle offre une petite poignée de riz à un singe aussi adroit. Et
le singe se sauve en lui disant merci.
Mais quand Petite Sœur Li traverse le pont, le
dragon du fleuve bondit en rugissant : « Petite Sœur Li, Petite Sœur Li,
donne-moi du riz ou je t’avale ! »
Petite Sœur Li a tellement peur du dragon qu’elle
lui jette une énorme poignée de riz pour qu’il la laisse tranquille. Mais le
dragon ne dit pas merci. Vraiment pas du tout. Au contraire, il se fâche de
plus belle, et il rugit : « Petite Sœur Li, tu te moques de moi ! Une poignée
ne suffit pas, je veux tout ton riz ! Donne-le-moi ! » « Ah non, » répond
Petite Sœur Li, « tu exagères ! Ce riz, je dois le vendre au marché. »
Et Petite Sœur Li court de l’autre côté du pont. Le
dragon est furieux. Il se dresse pour cracher sa colère contre Petite Sœur Li.
Il lance des serpents de flammes qui transforment le
ciel en brasier. Il avale l’eau du fleuve et la recrache pour noyer Petite Sœur
Li. L’eau du fleuve monte aux pieds de Petite Sœur Li, à ses mollets, à sa
taille. Petite Sœur Li est secouée par le courant. Elle essaie de nager, elle
lutte pour ne pas se noyer. Mais, hélas ! Son sac se déchire et les grains de
riz sont emportés par l’eau en furie.
Petite Sœur Li s’agrippe à une branche de bambou.
Petite Sœur Li a froid, Petite Sœur Li a peur, Petite Sœur Li a tout perdu.
Enfin…c’est ce qu’elle croit.
Mais le canard sauvage passe au-dessus d’elle. «
Petite Sœur Li, Petite Sœur Li, pour toi j’ai gardé un grain de riz. » Et il
crache dans l’eau en chantant : « Petit grain de riz, efface les ennuis de
Petite Sœur Li. » Au contact de l’eau, le grain de riz grossit. Il se
transforme en un bateau de nacre. Vite, Petite Sœur Li monte dedans. Hélas !
Petite Sœur Li ne sait pas naviguer, elle va droit vers le dragon qui la
regarde arriver, prêt à la croquer.
Petite sœur Li a froid, Petite Sœur Li a peur,
Petite Sœur Li va mourir. Enfin…c’est ce qu’elle croit.
Mais le panda surgit à travers les branches de
bambous. « Petite Sœur Li, Petite Sœur Li, pour toi j’ai gardé un grain de riz.
»
Vite, il le lance dans la gueule du dragon en
chantant : « Petit grain de riz, sauve Petite Sœur Li du méchant dragon ! »
Aussitôt, le grain de riz devient long et piquant. Il se transforme en une
immense épine, qui fonce comme une flèche et vient se planter dans la gorge du
monstre.
Et voilà le dragon qui bâille et s’endort. Il se
couche au fond du fleuve, et toute l’eau le suit et rentre dans son lit. Petite
Sœur Li accroche le bateau au ponton, et elle court chez elle voir si ses
parents n’ont pas été emportés par l’eau du fleuve. Quand elle les aperçoit,
bien vivants sur le seuil de leur maison, le cœur de Petite Sœur Li se soulève
de joie.
Hélas ! Petite Sœur Li n’a ni riz ni argent ! Elle a
peur de se faire gronder car elle revient les mains vides. Elle a tout perdu !
Enfin…c’est ce qu’elle croit.
Mais le singe saute autour d’elle. « Petite Sœur Li,
Petite Sœur Li, moi aussi, pour toi j’ai gardé un grain de riz. » Et il le tend
à Petite Sœur Li, en chantant : « Petit grain de riz, transforme-toi en trésor
pour Petite Sœur Li ! » A peine le grain de riz est-il dans les mains de Petite
Sœur Li, qu’il devient d’un bleu profond et se met à briller. Il se transforme
en un énorme saphir. Alors Petite Sœur Li court offrir cette pierre précieuse à
ses parents et se jette dans leurs bras. Quelle joie pour les parents de Petite
Sœur Li de retrouver leur fille !
Mais aujourd’hui encore, ils n’ont pas compris
comment Petite Sœur Li a pu leur apporter un tel trésor à la place d’un seul
sac de riz, ni comment un canard sauvage, un panda et un singe sont devenus, ce
jour-là, ses amis pour la vie !
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