Saint François de Sales
Issu d’une famille noble de Savoie, François de
Sales (1567-1622) consacre très tôt sa vie à Dieu dans le sacerdoce. Devenu
prêtre, il devient, en pleine période de Réforme, un prédicateur infatigable,
témoin de la bonté de Dieu. Théologien, écrivain, évêque, il fonde l’ordre de
la Visitation. Proclamé docteur de l’Église, il est aussi le saint patron des
journalistes et des écrivains.
Saint François de Sales, douceur de l'Évangile Jean-Pierre Rosa, le 06/02/2014 à 11:47
Modifié le 17/01/2022 à 10:14 Lecture en 2 min.
Au XVIe siècle, alors que le protestantisme se répand, François de Sales, évêque de Genève, homme plein de douceur et de tendresse, témoigne de sa foi sans violence, et remporte bien des victoires. L’Église fera de lui le saint patron des journalistes et des écrivains. Il est fêté le 24 janvier.
François de Sales naît le 21 août
1567 dans une famille aristocratique du duché de Savoie. Lors de sa première
communion, à dix ans, il ressent le premier appel à la prêtrise. Son père le
destine à la magistrature et l’envoie en 1578 à Paris où il apprend le latin,
le grec, l’hébreu, la philosophie et la théologie. À cette époque, les théories
de Calvin sur la prédestination et la grâce se répandent. Au
cours de ses études parisiennes, François étudie la théologie de saint Augustin et de Thomas d’Aquin et se trouve tout à coup dans une grande angoisse,
persuadé d’être prédestiné à l’enfer ! Il lui faudra de longues heures de
prières à Marie pour être tout à coup libéré de cette torture. Il fait alors
vœu de chasteté et se consacre à la Vierge. Après avoir passé sa licence et sa
maîtrise, il termine ses études à Padoue.
Revenu en Savoie, il décline les
beaux partis qu’on lui présente et devient prêtre en 1593. C’est à Annecy qu’il
commence sa prédication, toute tournée vers les calvinistes de Genève : «C’est
par la charité qu’il faut ébranler les murs de Genève… Je ne vous propose ni le
fer ni cette poudre dont l’odeur rappelle la fournaise infernale…».
En quelques mots François s’inscrit
en faux contre toute forme de violence et en appelle au témoignage de la
charité. Joignant le geste à la parole, il part seul pour le Chablais, bible à
la main, pour convertir les calvinistes. Interdit de parole, menacé, François
imagine d’imprimer ses sermons afin de les placarder sur les murs de la ville
de Thonon et de les distribuer à la population. Il s’agit là d’une première
mondiale dans la communication. C’est pour cette raison que l’Église fera de
lui le patron des journalistes et des écrivains.
Peu à peu le Chablais bascule. Les
conversions se multiplient et la messe est rétablie. François entre en contact
avec le successeur de Calvin, Théodore de Bèze, et entame avec lui une série de
débats. S’il ne le convertit pas, il l’ébranle tout au moins. Ordonné évêque de
Genève, François continue à prêcher la charité. Il publie l’Introduction
à la vie dévote, un recueil de conseils pour entrer dans la prière. Ce
sera un des premiers livres en français et un immense succès.
Avec la baronne Jeanne de Chantal, il fonde l’ordre de la Visitation. Les «filles de la
Visitation» imitent Marie, qui n’est pas venue seulement se recueillir
auprès de sa cousine Élisabeth, mais lui porter aide concrètement. En 1615,
François écrit pour l’ordre naissant le Traité de l’amour de Dieu.
Sa renommée de sainteté désormais l’accompagne et on lui confie de nombreuses
missions dont la réforme de plusieurs congrégations. Il rencontre à Paris le
futur saint Vincent de Paul et s’éteint à Annecy en 1622 après avoir, une
dernière fois, rencontré Jeanne de Chantal. Cet homme plein de douceur et de
tendresse sut aussi être un authentique et dynamique évangélisateur.
Canonisé en 1665,
il sera déclaré Docteur de l’Église en 1877 par Pie IX. En 1923, il est
proclamé par Pie XI patron des journalistes, des éditeurs et des écrivains, en
raison surtout du fait qu’il distribuait des feuillets imprimés exposant la foi
catholique aux gens du Chablais.
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