Jean Bosco est né près de Castelnuovo d’Asti près de Turin (Piémont) le 16 août 1815 et mort à Turin le 31 janvier 1888. Ses parents sont de pauvres paysans, mais sa mère, demeurée veuve avec trois enfants, est une sainte femme.
Son caractère et ses bonnes
manières lui donnent une grande influence sur les enfants de son âge qu’il
entraîne avec lui vers les divertissements et la prière. Doté d’une mémoire
extraordinaire, il s’amuse à répéter à ses amis les sermons qu’il a entendus à
l’église. Ce sont là les premiers signes de sa vocation apostolique.
Il ne peut faire d’études, sa
famille étant trop pauvre, qu’avec l’aide de bienfaiteurs ou avec l’argent
qu’il gagne en travaillant. Il est ordonné prêtre en 1841 et se consacre aux
jeunes des quartiers pauvres et abandonnés, notamment aux jeunes ouvriers. On
l’appelle Don Bosco.
Jean Bosco, ému par les
misères corporelles et spirituelles de la jeunesse abandonnée, décide de
réunir, tous les dimanches, quelques vagabonds qu’il instruit, moralise, fait
prier, tout en leur procurant d’honnêtes distractions. Mais cette œuvre ne
suffit pas à entretenir la vie chrétienne et corporelle de ces pauvres enfants
délinquants. Jean Bosco, bien qu’il n’ait pas beaucoup d’argent, décide
d’ouvrir un asile pour les plus déshérités.
À leur intention, il ouvre à
ses frais, à Turin, l’Oratoire Saint-François-de-Sales, une sorte de foyer dont
les activités vont sans cesse s’élargir (cours du soir en 1844, un foyer
d’apprentis en 1847, une école secondaire et des camps de vacances (1848),
cours professionnels et une collection de Lectures catholiques (1853),
organisation des loisirs…).
Pour faire face au
développement de cette action, il s’entoure de prêtres éducateurs avec lesquels
il fonde le 26 janvier 1854 la Société de Saint François de Sales (dont les
membres sont couramment appelés salésiens), chargée de l’éducation des enfants
pauvres, ainsi nommée en hommage à François de Sales. Elle sera approuvée en
1869 par Pie IX.
En 1872, avec Marie-Dominique
Mazzarello, Don Bosco fonde l’Institut des Filles de Marie-Auxiliatrice (ou
Salésiennes).
En 1876 il fait approuver une
manière de tiers-ordre, la Pieuse Union des Coopérateurs salésiens.
Il est fondateur de maisons
d’accueil pour étudiants, de foyers pour jeunes ouvriers, de séminaires pour
vocations tardives… Son activité au service de la jeunesse des milieux
populaires, les résultats qu’il obtient auprès d’elle dans les divers domaines
de la formation générale, professionnelle, religieuse, ses recherches
pédagogiques, sont bientôt connus à travers l’Europe où les fondations
d’instituts se multiplient.
On lui a attribué des
miracles, le don de lire dans les cœurs et de prédire l’avenir, ce qui explique
en partie sa popularité immense et les triomphes qu’il remporte dans ses quêtes
en France (1883) et en Espagne (1886). Mais on a, depuis lors, insisté sur ses
qualités exceptionnelles d’éducateur. Il n’a guère laissé d’exposés didactiques
(toutefois en 1876 il a écrit son Traité sur la méthode préventive en
éducation), sa pédagogie se comprenant à partir de son action : il faisait de
l’éducation une affaire de confiance affectueuse et vigilante qui devait
s’exprimer dans la joie et il admettait dans ses groupements une liberté si
étonnante pour l’époque qu’on l’a souvent passée sous silence. Une de ses
maximes était : « Prévenir et non réprimer ».
Don Bosco est béatifié en
1929 puis canonisé par Pie XI le 1er avril 1934, jour de clôture de l’année
sainte. En 1958, Pie XII le proclame patron des apprentis. En
1988, Jean-Paul II le déclare « Père et le Maître de la jeunesse ».
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