Il y avait, autrefois, un couple de juifs très
pauvres qui vivaient au pays d’Égypte. Ils avaient un fils et une fille, et
tous quatre travaillaient dur pour subvenir aux besoins de leur foyer.
Un jour, la femme mit au monde un autre garçon, et
loin d’apporter le bonheur à sa famille, sa naissance provoqua un grand
désarroi. Il y avait une bouche de plus à nourrir et leurs modestes revenus ne
leur suffisaient pas. A terme, le nouveau-né était voué à la mort par malnutrition.
Ils lui fabriquèrent alors un berceau de bois, ils y
mirent l’enfant et le déposèrent sur les eaux du Nil. « Peut- être les dieux
d’Égypte le prendront en pitié » se disaient- ils.
L’enfant descendit le Nil dans son berceau, et sa
mère le suivit le long de la berge en se cachant dans les roseaux pour voir ce
qu’il adviendrait de lui.
Dans une crique, non loin de là, la fille de Pharaon
prenait son bain en compagnie de ses servantes, mais le berceau qui flottait au
large était trop loin pour qu’elles l’aperçoivent. Il se dirigeait
inexorablement vers la mer, où l’attendait une mort certaine.
La mère leva la tête vers le ciel et murmura : «
Seigneur Adonaï, envoie ton ange et qu’il fasse glisser le berceau vers la
princesse, qui le prendra sûrement en pitié en le voyant. » Le Seigneur envoya
son ange, invisible aux yeux des hommes, et celui- ci poussa doucement le
berceau vers le rivage où la princesse se baignait.
Ce fut une servante qui attira son attention : «
Quel est donc cet objet qui flotte sur l’eau ? » « Va, lui dit la princesse, et
rapporte le moi. » La servante nagea jusqu’au berceau et le tira jusqu’au
rivage. La princesse se pencha au- dessus, et en voyant l’enfant qui pleurait,
son cœur se remplit de tendresse. En le prenant dans ses bras, elle lui dit : «
Doux enfant sauvé des eaux, voici qu’aujourd’hui je te prends pour fils, ton
nom sera Moïse. » En effet, dans l’antique langue des égyptiens, Moïse
signifiait « sauvé des eaux ».
La fille de Pharaon était en âge de se marier, mais
elle était stérile. Régulièrement, des princes la prenaient pour épouse, mais
ils la répudiaient au bout d’un moment quand ils s’en apercevaient.
La pauvre princesse était malheureuse, et le
Pharaon, son père, était bien en peine de la consoler. Il lui avait offert un
château, quantité de trésors, des animaux fabuleux capturés dans des pays
lointains, rien ne pouvait apaiser son chagrin.
Chaque jour, pourtant, elle priait la bonne déesse
Isis de lui donner un enfant. Bien que la déesse restât silencieuse, la princesse
gardait la foi, et elle continuait d’espérer qu’un jour son vœu le plus cher
serait exaucé.
Or, ses prières ne furent pas vaines ; la déesse
Isis, qui n’était autre que la Vierge Marie, et l’enfant Horus qu’elle tenait
dans les bras, qui n’était autre que le petit Jésus, furent sensibles à la
peine de la princesse. Ils intercédèrent pour elle auprès de Dieu le Père ; « Ô
bon Père, lui dit le petit Jésus, daigne rendre fertile le ventre de cette
femme, son cœur est pur et ses sentiments sont nobles. »
« Il n’en est pas question, répondit Dieu le Père,
j’avais de bonnes raisons pour la faire
naître stérile, et je ne reviendrai jamais là-dessus. »
La Vierge Marie intervint : « Ô bon Père, écoute la
voix d’une mère ; priver une femme de la possibilité d’enfanter est bien cruel.
La priver de la joie de chérir un enfant l’est encore plus. Donne- lui un fils
ou une fille, même s’il n’est pas de sa propre chair, je t’en prie. »
Dieu le Père se laissa attendrir par les
supplications de Marie et il répondit : « Soit, je ne reviendrai pas sur ma
décision ; cette femme restera stérile. Cependant, je ferai entrer un enfant
dans sa vie très bientôt. »
Et c’est ainsi que Dieu le Père fit entrer Moïse
dans la vie de la Princesse. Elle l’adopta, l’aima comme son fils et lui donna
une éducation de Prince.
Lorsque mourut le Pharaon, Moïse devint Pharaon à sa
place, et il régna sur toute l’Égypte.
Cependant, il n’avait pas oublié son peuple, il leva
ses armées et il commença à conquérir Canaan. Il se mit à chasser ses habitants
et à établir les tribus d’Israël à leur place. Il régna quarante ans sur l’Égypte
et ses provinces; la Lybie, le Soudan, l’Éthiopie, le Sinaï et le Sud de
Canaan, puis il se coucha avec ses pères.
Son fils Gershom régna à sa place, et il envoya Josué,
son général, terminer Josué la conquête de Canaan. Josué effaça la mémoire des
cananéens de dessous les cieux. Il incendia leurs temples et leurs palais, il
rasa leurs villes et leurs villages, il les passa tous au fil de l’épée selon
les ordres de Gershom. Quand le pays fut débarrassé des Cananéens et de leurs
idoles impies, il établit le reste des tribus d’Israël, chacune dans le
territoire qui lui était assigné.
Gershom nomma Josué gouverneur, et Josué administra
Canaan pendant quarante ans. Le récit des exploits de Josué sont racontés dans
le Livre de Josué.
Après la mort de Josué, Canaan resta sans gouverneur
quelques temps.
Or, un peuple des îles arriva et se mit à conquérir
le pays. Il s’agissait des Philistins, chassés de leur patrie par les guerres et
la famine. Ils avaient accosté sur les plages d’un pays où coulent le lait et
le miel, et ils décidèrent d’en faire leur nouvelle patrie.
Les chefs des tribus d’Israël prirent peur, et ils
se réunirent pour décider de ce qu’il fallait faire. Si Josué avait encore été
vivant, il aurait sans difficulté levé une armée et chassé les envahisseurs.
Mais il ne s’est pas trouvé d’homme comme Josué depuis sa mort.
La dynastie de Moïse fut renversée, et un Pharaon
issu du peuple égyptien régna sur l’Égypte et ses provinces. Le nouveau Pharaon
se désintéressa de Canaan, et il y déporta ce qui restait du peuple d’Israël en
Égypte et installa des postes de garde le long de la frontière pour les
empêcher de revenir. Certains tentèrent de retourner en Égypte, mais ils périrent
noyés en passant le gué de la Mer des Roseaux,
il y eut une décrue et les eaux les engloutirent avec les soldats de
Pharaon qui les repoussaient.
En Canaan, les chefs des tribus d’Israël décidèrent
d’élire un homme qui les commanderait tous, et retournerait à ses occupations
une fois la guerre terminée, ainsi commença le temps des Juges. Il n’y avait
pas de roi en Israël, et chacun faisait ce qui lui semblait bon.
Les Juges qui se succédèrent deux siècles durant
étaient tous des hommes braves, qui combattaient les philistins avec courage et
détermination. Il y eut Samson, dont la chevelure était semblable à la crinière
d’un lion et la force à celle d’un auroch. Il chassa les philistins devant lui
en les frappant avec la mâchoire d’un âne. Il y eut aussi Gédéon, qui était
fils d’une prostituée, et qui chassa les philistins devant lui en brandissant
des flambeaux. Il y eut tant d’autres Juges dont lesgedeon.jpg exploits sont
racontés dans le Livre des Juges.
Chaque fois que les philistins tourmentaient Israël,
un Juge se levait pour les chasser.
Mais durant les périodes de paix, quand les
philistins se tenaient tranquilles, les tribus d’Israël se faisaient la guerre
entre elles.
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