Je suis venu jeter un
feu sur la terre
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis
venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé
! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce
qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre
? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes
de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère
contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »
Questions
de réflexion:
1.
Qu'est-ce
que Jésus voulait dire quand il a dit: “Je suis venu jeter le feu sur la
terre”?
2.
Avec
quoi le baptême de Jésus devait-il être baptisé? Pourquoi était-il en détresse à
ce sujet?
3.
Jésus
a dit qu'il ne devait pas apporter la paix mais la division. Comment est Jésus le grand
diviseur?
4.
Qui
est divisé par Jésus selon les versets 52-53?
Dans l’Ancien
Testament, le feu symbolise la Parole de Dieu proclamée par les prophètes.
Cependant, le feu est aussi le jugement divin qui, en passant au milieu du
peuple, le purifie. Il en va de même de la Parole de Jésus : elle construit, et
en même temps détruit ce qui est sans consistance, ce qui est corruptible, ce
qui est vanité. Elle laisse debout la vérité seule. Jean Baptiste avait dit de
Jésus : « Il vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » Il annonçait le baptême chrétien qui sera
inauguré le jour de la Pentecôte avec l’effusion de l’Esprit Saint sous forme
de langues de feu. Telle est donc la mission de Jésus : répandre le feu sur la
terre, communiquer l’Esprit Saint et sa force rénovatrice et purificatrice. «
C’est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu’il
soit déjà allumé ! » Jésus nous donne l’Esprit. Mais comment l’Esprit Saint
agit-il ? En répandant l’amour en nos cœurs. Cet amour qu’il nous faut
maintenir allumé en nous, selon son désir. Quelle est la nature de cet amour ?
C’est l’amour évangélique qui n’est ni terrestre, ni limité, mais universel
comme celui du Père du ciel qui « fait lever son soleil sur les méchants et sur
les bons et tomber la pluie sur les justes et les injustes », y compris sur les
ennemis. Cet amour n’attend rien des autres. Il prend toujours l’initiative, il
aime en premier. Cet amour ‘se fait un’ avec chaque personne. Il souffre et se
réjouit avec elle, se préoccupe ou espère avec elle et il le fait en agissant
concrètement si c’est nécessaire. C’est un amour qui n’est pas seulement un
sentiment et qui ne se contente pas de mots. Cet amour nous fait aimer le
Christ en chaque frère et sœur rencontrés, nous rappelant qu’il a dit : « C’est
à moi que vous l’avez fait. » Il tend à la réciprocité, à réaliser avec les
autres l’amour réciproque. Expression visible, concrète de notre vie
évangélique, cet amour accrédite, donne toute sa portée à la parole qu’ensuite
nous pourrons et devrons annoncer pour évangéliser. « C’est un feu que je suis
venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »
L’amour est comme un feu, l’important, c’est qu’il reste allumé. Pour cela, il
lui faut toujours quelque chose à brûler. Avant tout, notre moi égoïste, et cela
se réalise car en aimant nous sommes complètement projetés en dehors de
nous-même, soit vers Dieu, en accomplissant sa volonté, ou vers le prochain,
lorsque nous l’aidons. Un feu qui brûle, même petit, peut devenir un grand
incendie s’il est alimenté. C’est l’incendie d’amour, de paix, de fraternité
universelle que Jésus a apporté sur la terre. (Chiara LUBICH)
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