Un jour François d’Assise cheminait en compagnie de frère Léon au bord d’un torrent. S’étant arrêté pour se reposer, frère Léon regardait longuement l’eau. Elle bondissait sur les rochers, toute blanche et exultante avec de brefs éclats d’azur.
– Sais-tu, frère, ce qu’est la pureté du cœur ?
– Alors je comprends ta tristesse. Vois-tu, on a toujours quelque chose à se reprocher. Toujours... À te préoccuper de la pureté de ton cœur, tu seras donc toujours triste... Il vaut mieux tourner ton regard vers Dieu : admire-Le ; réjouis-toi de ce qu’il est, Lui, toute pureté. Rends-lui grâce à cause de Lui-même. C’est cela, mon frère, avoir le cœur pur.
Elle est d’abord un vide que l’on découvre ; un vide que l’on accepte et que Dieu vient remplir dans la mesure où l’on s’ouvre à sa plénitude...
Ne te demande pas si tu es beau aux yeux de Dieu. Demande-toi seulement si tu es assez conscient de tes manques pour laisser Dieu venir faire chez toi sa demeure. Un tel cœur est à la fois dépouillé et comblé. C’est cela, la pureté, frère Léon.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire