Le mystère de la
Trinité
Saint Augustin n'a jamais défini le mystère comme ce que
l'on ne peut pas comprendre mais comme ce que l'on a jamais fini de
comprendre. Exemples : comprendre un ami, son mari, son épouse, l'autre quel
qu'il soit …
En fait, le sens de la vie est notre relation à Dieu, une
relation telle que nous vivrons éternellement de sa vie. Le christianisme est
essentiellement la vérité d'une relation. C'est le Christ, celui qui s'est
fait homme pour que l'homme soit fait Dieu, qui nous révèle qui est l'homme et
qui est Dieu. (p 20-22)
La Trinité est le dogme central du christianisme, le mystère
de trois personnes, le Père, le Fils et le saint Esprit, en un Dieu unique.
Le mot mystère désigne une réalité divine inaccessible à la
raison humaine mais que Dieu donne à connaître de lui-même quand il se révèle ;
c’est aussi un mystère dans le sens où l'homme ne peut ni expliquer, ni
comprendre, ce que Dieu lui révèle ainsi.
Le christianisme admet l'existence de Dieu en trois
personnes distinctes, mais consubstantielles d'une même nature.
Le Père, créateur de tout ce qui est, le Fils, engendré de
toute éternité et qui s'est fait homme.
Le Christ est le Verbe actif, la Parole, tandis que le Saint
Esprit est l'amour du Père et du Fils.
Le mot "Trinité" ne se trouve pas dans le Nouveau
Testament, mais la doctrine de la Trinité y a bien son fondement :
`` La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l‘amour de Dieu et la
communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! `` (II Corinthiens 13, 13).
`` Allez donc : de toutes les nations faites des disciples,
les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint -Esprit `` (Évangile selon
Matthieu 28, 19).
Le Nouveau Testament affirme la divinité de Jésus-Christ,
qui se révèle comme le `` Seigneur Jésus `` (1ère épître aux Corinthiens 8,
5-6) par sa résurrection.
Jésus lui-même prétend à une relation unique à Dieu, qu'il
appelle son Père (Jean 14, 11).
L'Esprit saint est présenté comme don de Dieu aux hommes, au
moment du baptême du Christ (Marc 1, 10) et à la Pentecôte (Actes 2, 1-4).
Le mot Dieu renvoie en général au Père dans le Nouveau
Testament mais, en même temps, il est dit que le Fils et l'Esprit appartiennent
bien à Dieu, tout en étant distincts du Père.
La
Trinité, ce n’est pas trois personnes juxtaposées mais trois générosités qui se
donnent l’une à l’autre en plénitude. Chacune des trois personnes n’est pour
elle-même qu’en étant pour deux les deux autres. Le Père n’existe comme Père
distinct du fils qu’en se donnant tout entier au Fils; le Fils n’existe comme
le fils distinct du Père qu’en étant tout entier élan d’amour pour le Père. Le Père
n’existe pas d’abord comme personne constitué en elle-même et pour elle-même, c’est
l’acte d’engendrer le fils qui le constitue personne. Chaque personne n’est en
soi qu’en étant hors de soi. Elle est posée dans l’être en étant posée dans l’autre.
Dans le Père, dans le Fils, dans le Saint-Esprit, il y a impossibilité absolue
du moindre repliement sur soi. (FRANÇOIS
VARILLON s.j)
Dans les manifestations de l'amour on voit des signes, on ne
voit pas l'amour comme le dit saint Augustin : "Elle le voit, il la
voit, personne ne voit l'amour"… Dans la Trinité, où la réciprocité
est parfaite, l'Amour lui-même est une personne, le Saint-Esprit : Amour du
Père pour le Fils, Amour du Fils pour le Père. Baiser commun, si l'on
veut. La réciprocité de l'amour faite personne … L'amour est vécu en
plénitude ; il y a l'Aimant, l'Aimé et l'Amour. L'Aimant est aimé, l'Aimé est
aimant et l'Amour est le dynamisme de cet élan par lequel les deux ne sont
qu'un, tout en étant distincts. (p 132-142)
WEB+ FRANÇOIS VARILLONs.j
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