vendredi 1 juin 2012


Le mystère de la Trinité

Saint Augustin n'a jamais défini le mystère comme ce que l'on ne peut pas comprendre mais comme ce que l'on a jamais fini de comprendre. Exemples : comprendre un ami, son mari, son épouse, l'autre quel qu'il soit …
En fait, le sens de la vie est notre relation à Dieu, une relation telle que nous vivrons éternellement de sa vie. Le christianisme est essentiellement la vérité d'une relation. C'est le Christ, celui qui s'est fait homme pour que l'homme soit fait Dieu, qui nous révèle qui est l'homme et qui est Dieu. (p 20-22)

La Trinité est le dogme central du christianisme, le mystère de trois personnes, le Père, le Fils et le saint Esprit, en un Dieu unique.
Le mot mystère désigne une réalité divine inaccessible à la raison humaine mais que Dieu donne à connaître de lui-même quand il se révèle ; c’est aussi un mystère dans le sens où l'homme ne peut ni expliquer, ni comprendre, ce que Dieu lui révèle ainsi.

Le christianisme admet l'existence de Dieu en trois personnes distinctes, mais consubstantielles d'une même nature.
Le Père, créateur de tout ce qui est, le Fils, engendré de toute éternité et qui s'est fait homme.
Le Christ est le Verbe actif, la Parole, tandis que le Saint Esprit est l'amour du Père et du Fils.

Le mot "Trinité" ne se trouve pas dans le Nouveau Testament, mais la doctrine de la Trinité y a bien son fondement :
`` La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l‘amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! `` (II Corinthiens 13, 13).
`` Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint -Esprit `` (Évangile selon Matthieu 28, 19).

Le Nouveau Testament affirme la divinité de Jésus-Christ, qui se révèle comme le `` Seigneur Jésus `` (1ère épître aux Corinthiens 8, 5-6) par sa résurrection.
Jésus lui-même prétend à une relation unique à Dieu, qu'il appelle son Père (Jean 14, 11).
L'Esprit saint est présenté comme don de Dieu aux hommes, au moment du baptême du Christ (Marc 1, 10) et à la Pentecôte (Actes 2, 1-4).
Le mot Dieu renvoie en général au Père dans le Nouveau Testament mais, en même temps, il est dit que le Fils et l'Esprit appartiennent bien à Dieu, tout en étant distincts du Père.

La Trinité, ce n’est pas trois personnes juxtaposées mais trois générosités qui se donnent l’une à l’autre en plénitude. Chacune des trois personnes n’est pour elle-même qu’en étant pour deux les deux autres. Le Père n’existe comme Père distinct du fils qu’en se donnant tout entier au Fils; le Fils n’existe comme le fils distinct du Père qu’en étant tout entier élan d’amour pour le Père. Le Père n’existe pas d’abord comme personne constitué en elle-même et pour elle-même, c’est l’acte d’engendrer le fils qui le constitue personne. Chaque personne n’est en soi qu’en étant hors de soi. Elle est posée dans l’être en étant posée dans l’autre. Dans le Père, dans le Fils, dans le Saint-Esprit, il y a impossibilité absolue du moindre repliement sur soi.  (FRANÇOIS VARILLON s.j)

Dans les manifestations de l'amour on voit des signes, on ne voit pas l'amour comme le dit saint Augustin : "Elle le voit, il la voit, personne ne voit l'amour"… Dans la Trinité, où la réciprocité est parfaite, l'Amour lui-même est une personne, le Saint-Esprit : Amour du Père pour le Fils, Amour du Fils pour le Père. Baiser commun, si l'on veut. La réciprocité de l'amour faite personne … L'amour est vécu en plénitude ; il y a l'Aimant, l'Aimé et l'Amour. L'Aimant est aimé, l'Aimé est aimant et l'Amour est le dynamisme de cet élan par lequel les deux ne sont qu'un, tout en étant distincts. (p 132-142)

WEB+ FRANÇOIS VARILLONs.j

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