Ce que Dieu a uni que
l'Homme ne le sépare pas !
Un jour, des pharisiens
abordèrent Jésus et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : ``
Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? `` Jésus dit : `` Que vous a
prescrit Moïse ? `` Ils lui répondirent : `` Moïse a permis de renvoyer sa
femme à condition d’établir un acte de répudiation. `` Jésus répliqua : ``
C’est en raison de votre endurcissement qu’il a formulé cette loi. Mais, au
commencement de la création, il les fit homme et femme. A cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux
ne feront plus qu’un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu’un.
Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! `` De retour à la
maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur
répond : `` Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable
d’adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre,
elle est coupable d’adultère. `` On présentait à Jésus des enfants pour les lui
faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus
se fâcha et leur dit : `` Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y
entrera pas. `` Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.
Petit commentaire
Entrer dans le Royaume de Dieu, c’est vivre avec Dieu et
tous ses amis, comme dans une grande famille où tout le monde s’aime!
`` Celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière
d'un enfant n'y entrera pas `` Nul infantilisme dans ces propos, mais une ferme
invitation à accueillir ceux qui ne comptent pas aux yeux de la société ou de
l’Église.
L'évangile de dimanche nous invite à un véritable bain de
jouvence. Car les paroles de Jésus nous conduisent à la source primordiale de
toute vie humaine, l'amour d'un homme et d'une femme qui s'attachent librement
l'un à l'autre. Que la tendresse d'origine se soit affadie dans nos vies, que
la dureté l'ait parfois emporté sur la tendresse dans nos relations, que nous
ayons empêché d'autres, notamment des plus petits, de s'approcher de Jésus,
même si nous croyions bien faire, l'essentiel est de faire à nouveau
l'expérience de l'amour bienfaisant du Seigneur qui transforme nos coeurs de
pierre en coeurs de chair. Ainsi, à chaque messe dominicale, il nous est donné
de trouver ce à quoi nous aspirons tous : être aimés et accueillis avec une
infinie tendresse.
Lecture de Marc 10, 2-16 (20’ )
Questions pour la
lecture en communauté
1- Quelle est la phrase qui m’étonne ou me frappe
spécialement? (Pourquoi?)
2- Quels sont les personnages présents dans le récit? Quelle
est leur préoccupation?
3- Comment se développe le récit?
4- Quelles sont les références de lieu présentes dans le
texte?
5- Que représentent les enfants aux yeux de Jésus? Et aux
yeux de Marc?
6- Quelle est l’option de Jésus? Où va-t-il chercher ses
arguments?
7- Quel est le message de fond que l’évangéliste veut
transmettre?
8- Quel titre donnerions-nous à ce passage?
b) Questions pour la
vie en communauté
1- Quelle est la place de la femme dans notre société et
dans la communauté chrétienne? Est-elle en situation d’égalité avec l’homme et
à quel niveau (économique, culturel, social, politique, etc.)? Quels aspects
faudrait-il changer?
2- Est-ce que les ``petits``sont au centre des
préoccupations de la communauté chrétienne? Que pourrions-nous faire?
3- Quelle est la place des ``nouveaux arrivés`` dans notre
société et dans la communauté chrétienne? Ont-ils une place? Sont-ils reconnus
dans leurs droits?
4- Quelles conséquences en tirons-nous pour la mission de la
communauté chrétienne aujourd’hui?
AFFAIRE DE CŒUR
Le cœur est à la racine, à l’origine de tout…
C’est en ce lieu qu’il faut `` faire la révolution ``.
Changer le cœur !
Creuser profond en soi-même pour trouver l’audace d’aller à
la recherche obstinée de la dignité
humaine. Nous verrons alors sortir de nous des actes qui mettent en place le
respect absolu de notre prochain…
Nous regarderons son vrai visage, celui-là qui est dessiné à
l’image de Dieu…
Changer le cœur !
Le labourer et y planter les belles boutures de la
solidarité. Nous verrons alors grandir en nous le souci de l’attention à
l’autre, du geste qui relève, de la parole qui guérit, du partage discret qui
lui donne ce dont il a besoin pour déployer son humanité à la taille que Dieu a
préparée, à égalité, pour chacun de ses enfants…
Changer le cœur !
Créer en son cœur un espace de silence et d’écoute pour
entendre enfin ce que l’autre veut nous dire et que nous ne prenons pas le
temps d’écouter. Nous percevrons alors le murmure de l’amour, de l’amitié, de
la fraternité… et, tout au fond de nous-même, l’écho répercutera des mots de
l’évangile qui sommeillait en nous ! La Parole est unique, elle est riche du «
parler » et de l’accent particulier de chaque personne…
Changer le cœur !
Descendre jusqu’à la margelle de notre puits intérieur,
enlever doucement la pierre qui a glissé au fil du temps, jusqu’à boucher la
source qui fait vivre, parce que nous avions autre chose à faire que de nous
occuper de « ça » et que nous nous étions absenté de nous-même…. Et nous
boirons à la source retrouvée, l’eau vive qui ne tarit pas. Et la joie nous
reviendra de l’intérieur.
Changer le cœur !
Se retourner lentement et patiemment pour, enfin, devenir à
l’image et à la ressemblance de Dieu.
Changer le cœur !
Dieu lui-même nous vient en aide !
A partir d’un texte de Charles Singer – Quatre temps.
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