Quotidien comme le pain,
Doux comme la neige,
Il connaît chacun de nos pas,
Nos élans et nos retenues.
Son absence déçoit,
Sa présence étonne
Et nul ne l’indiffère, car il est l’Amour.
Si de ce farfadet vous tombez sous le charme,
Alors il vient, un matin de grisaille,
Peint un arc-en-ciel sous la toile de votre vie,
Puis disparaît aussitôt comme il est venu.
Et refuse qu’on s’en empare.
C’est une eau qui rafraîchit
Parce que vous la laissez courir;
Un ruisseau qui turlute
Parce que vous ne le retenez pas.
Laissez-le filer, c’est lui qui vous aura.
Car Dieu est un pauvre.
En lui, rien d’autre que de l’amour.
Si, tel un huissier,
Vous cherchez à le saisir,
Votre Seigneur n’aura d’autre choix
Que de s’enfuir.
Mendiez plutôt l’amour.
Vous verrez de nouveau
Un petit lutin en salopette,
Casquette sur le nez,
Dessiner en vous d’un seul coup de pinceau,
L’arc-en-ciel de l’Amour.
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